30 000 $ pour vivre décemment sa retraite au Canada, selon cette étude

Face à l’inflation, ce ne sont plus seulement les ménages à faible revenu qui peinent à joindre les deux bouts. En effet, les retraités sont aujourd’hui de plus en plus vulnérables à la montée des prix, leur pouvoir d’achat étant continuellement érodé. Bien que des aides gouvernementales aient été mises en place pour soutenir les retraités, plusieurs obstacles persistent, notamment la désindexation de certaines rentes de retraite.

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Retraité dans un supermarché en train de regarder les offres promotionnelles
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D’après une étude menée par l’Observatoire de la retraite et l’Association québécoise des retraités des secteurs public et parapublic (AQRP), près de 45 % des Canadiens n’avaient aucune indexation sur leur rente de retraite en 2020. En remontant plus loin, les chercheurs ont observé une chute des régimes de rente indexés, passant de plus de 60 % des participants en 1994 à moins de 25 % en 2020.

Résultat : de plus en plus de retraités se retrouvent à faire des choix déchirants à la fin de chaque mois, ce qui démontre que les aides financières offertes par l’État ne suffisent pas toujours à contrer les effets de l’inflation.

Dans son étude, M. Michaud-Beaudry prend l’exemple d’une retraitée célibataire qui a commencé à toucher sa RRQ à 65 ans en 2020. Il explique que la valeur de ses placements lorsqu’elle était active n’est plus la même en raison de l’inflation. Ce phénomène fait en sorte que son patrimoine sera épuisé à 86 ans au lieu de 92, comme le prévoyait initialement son plan financier.

Cette situation reflète la réalité de nombreux retraités, qui subissent aujourd’hui les conséquences directes de l’inflation et de la désindexation des régimes de retraite. C’est pourquoi plusieurs préretraités décident de prolonger leur carrière, espérant ainsi accumuler un peu plus pour une retraite plus sécurisée.

Comment les retraités peuvent-ils s’en sortir face à l’inflation ?

De nos jours, pour vivre convenablement, un retraité a besoin d’un revenu annuel d’au moins 30 000 $. Ce montant inclut les prestations gouvernementales telles que la Sécurité de la vieillesse (SV) et le Supplément de Revenu Garanti (SRG). Pourtant, l’étude montre que plusieurs retraités touchent souvent bien moins que ce montant.

Heureusement, certaines prestations, comme la SV, le SRG, et la Régie des rentes du Québec (RRQ) sont indexées, c’est-à-dire ajustées en fonction de l’inflation et de la hausse du coût de la vie. Il est crucial de rappeler cela, car de nombreux retraités dépendent uniquement de ces aides publiques pour subvenir à leurs besoins.

Cependant, même avec ces prestations, les retraités ne sont pas à l’abri de hausses qui dépassent l’inflation, notamment dans des secteurs comme le transport, l’énergie, ou encore l’alimentation.

Heureusement, un projet de loi fédérale, la loi C-319, est actuellement à l’étude. Ce texte vise à rehausser de 10 % la pension de la SV pour les personnes âgées de 65 à 74 ans. Bien que cette loi soit encore en processus au Parlement, elle représente un véritable espoir pour bon nombre de retraités qui peinent à sortir la tête de l’eau.

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