La rentrée scolaire au Canada arrive cette année non sans souci pour bon nombre de parents. Ces derniers se heurtent à des difficultés pour couvrir les dépenses liées à la scolarité de leurs enfants. Avec le coût de la vie en constante augmentation, le fardeau devient particulièrement lourd pour les familles aux revenus modestes.
Un nombre croissant de Canadiens peine à couvrir les dépenses liées à la scolarité de leurs enfants, en raison de la hausse du coût de la vie et de la modestie de leurs revenus. Selon un récent sondage cité par Radio-Canada, les coûts assumés par les parents pour la prochaine rentrée scolaire grimpent de plusieurs centaines de dollars.
Selon ce sondage réalisé auprès de plus 1000 parents au Canada, la dépense annuelle pour chaque enfant coûte en moyenne 7709 dollars, soit une hausse de 871 dollars par rapport à l’année 2023. Les parents de la Colombie-Britannique dépensent moins que la moyenne nationale avec 7494 dollars pour chaque enfant par année, une hausse d’environ 1300 dollars dans la Provence comparée à 2023.
Les dépenses englobent le coût pour la nourriture, les frais de garderies, les activités parascolaires, les vêtements et le transport. Une grande partie du montant dépensé est alloué à la nourriture. En Colombie-Britannique on parle de 3283 dollars dépensés cette année à l’épicerie pour chaque enfant comparativement aux 2317 dollars dépensés en 2023, soit une augmentation de 42 %.
Certains parents de Vancouver ne sont pas surpris par les résultats de ce sondage, eux qui constatent semaine après semaine l’augmentation des prix. « On va à l’épicerie, et les prix ont tout simplement doublé, comme les aliments non périssables et les céréales » confie Jamie Malloff, mère de quatre enfants, à Radio-Canada. Des parents sont même dépassés à l’idée de penser à ce qu’ils doivent débourser pour les enfants.
Le Gouvernement du Québec appelé à aider les familles
Alors que la rentrée scolaire coûte plus cher que jamais aux parents, Ruba Ghazal, la responsable solidaire en matière d’éducation, demande à la Coalition Avenir Québec (CAQ) d’aider les familles à faire face à l’inflation en faisant passer le supplément pour l’achat de fournitures scolaires de 121 $ à 242 $. « Avoir un sac à dos rempli, c’est un outil essentiel pour apprendre à l’école, ce n’est pas un luxe » affirme-t-elle.
Le gouvernement du Québec accorde chaque année 121 $ aux parents, alors que la liste des fournitures pour un élève du secondaire coûte plus du double, soit 260 $, sans compter les manuels et cahiers, qui peuvent à eux seuls dépasser 150 $ par élève. « L’école publique est censée être gratuite au Québec pour offrir des chances égales à tous les enfants. Il est de la responsabilité du gouvernement de veiller à ce qu’aucun parent n’ait à choisir entre payer le loyer et acheter les fournitures scolaires de son enfant », ajoute Ruba Ghazal.
Pour faire face à cette situation, plusieurs organisations et associations caritatives à travers le pays intensifient leurs efforts pour fournir des fournitures scolaires aux familles dont les finances sont limitées. Plus tôt cette semaine, 2000 sacs à dos ont été livrés dans le Grand Sudbury, grâce à l’initiative PIE : Providing Instruments for Excellence (fournir des outils pour l’excellence). « La rentrée scolaire était très difficile pour moi quand j’étais enfant » confie à Radio-Canada, le maire de Barrie, Alex Nuttall, qui a participé à cette opération.
