Vers une rémunération des stages en enseignement : la solution avancée par la FAECUM

Alors que l’enseignement devient de plus en plus un secteur à éviter pour les étudiants, le ministère de l’Éducation, ainsi que la FAECUM pensent à rémunérer les stages en enseignement, afin de valoriser la profession. Une idée qui sera adoptée par la majorité ? Serait-ce la bonne solution pour le pays ?

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deux maitresses en train d'expliquer un cours aux étudiants
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L’enseignement au Canada traverse actuellement une pénurie de main-d’œuvre de plus en plus préoccupante. De moins en moins de personnes se tournent vers une carrière en enseignement. Plusieurs d’entre eux éprouvent des difficultés à compléter leurs stages, allant même jusqu’à envisager de quitter ce domaine.

Afin de remédier à cette situation, le ministre de l’Éducation, Bernard Drainville, et son équipe ont exploré diverses options pour revaloriser le secteur. La solution retenue : la rémunération des stages en enseignement, une demande de longue date de la Fédération des associations étudiantes du campus de l’Université de Montréal (FAECUM).

Cette rémunération concerne surtout le quatrième et dernier stage, où l’étudiant prend en charge une classe entière pendant plusieurs semaines.

Le ministre Drainville s’est dit ouvert à toute mesure pouvant rehausser l’image du métier d’enseignant et améliorer les conditions de travail. Il est convaincu qu’une telle initiative pourrait avoir des effets bénéfiques à court et long terme sur le secteur.

Quels impacts si la rémunération des stages est adoptée ?

Le manque d’enseignants qualifiés et les conditions de travail difficiles poussent de plus en plus de personnes à éviter ce secteur. Selon des données récentes obtenues par un média canadien, les inscriptions aux programmes d’enseignement ont chuté de 20 % cet automne, principalement dans les programmes de baccalauréat en éducation préscolaire et en enseignement primaire.

Si la rémunération des stages est effectivement mise en place, cela pourrait non seulement valoriser le secteur, mais aussi inciter davantage de gens à choisir l’enseignement comme carrière. Méganne Joyal, secrétaire générale de la FAECUM, estime qu’une telle rémunération augmenterait non seulement les inscriptions, mais encouragerait aussi la persévérance des étudiants en enseignement à l’université.

En réponse à l’annonce du ministre Drainville, la FAECUM s’est montrée optimiste, surtout après s’être battue l’année dernière pour obtenir une rémunération de tous les stages.

Le ministre a également souligné que plusieurs efforts avaient déjà été faits pour améliorer la situation, tels que des augmentations salariales, une aide supplémentaire en classe, et la création de 5 400 postes permanents dans les nouvelles conventions collectives. Enfin, des formations accélérées de 30 crédits sont à l’étude pour permettre aux enseignants non qualifiés d’obtenir plus rapidement leur brevet.

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