Au Québec, environ 45 % des personnes vivant en location admettent consacrer plus de 30 % de leurs revenus nets au paiement du loyer, selon le dernier sondage réalisé par Royal LePage.
Cette enquête, publiée récemment, révèle même que près de 60 % des répondants ne prévoient pas d'acheter un bien immobilier au cours des deux prochaines années, principalement en raison de contraintes financières. Ce sondage a permis d'apporter des éclaircissements sur le coût élevé du loyer, qui absorbe une part importante des revenus de nombreux locataires au Canada.
Une enquête qui en dit long sur le loyer au Québec
Le franchiseur immobilier Royal LePage a mené un sondage auprès de 742 locataires au Québec. Le rapport établi a analysé le montant du budget consacré par chacun d'eux aux frais de location, ainsi que leurs intentions d'achat immobilier et leur capacité à épargner pour une mise de fonds.
Les résultats du sondage révèlent qu'un peu moins d'un quart des répondants dépensent entre 31 % et 40 % de leurs revenus après impôts pour le loyer. Pour 16 % des participants, ce montant représente entre 41 % et 50 % de leur salaire, tandis que 8 % avouent y consacrer plus de la moitié de leurs revenus nets. D'après les données du même sondage, un peu moins d'un tiers des répondants déclarent utiliser entre 21 % et 30 % de leurs revenus pour le loyer, tandis que seulement 11 % attribuent moins de 20 % de leurs revenus à cette dépense.
Des locataires dans l'impasse
Alors que l’Agence de la consommation en matière financière du Canada recommande fermement que les dépenses liées au logement n'excèdent pas 35 % du budget des ménages, ces chiffres mettent en lumière la situation des locataires au Québec.
Les locataires font face à des défis importants. Selon les données partagées par la Société canadienne d'hypothèques et de logement, le loyer des appartements de deux chambres a augmenté de 35,5 % en seulement cinq ans dans la région métropolitaine de recensement de Montréal. Cette hausse rend difficile pour les locataires la possibilité d'épargner en vue d'une mise de fonds pour l'achat d'un logement.
Les résultats du sondage publié jeudi dernier indiquent également que près de 60 % des participants n'ont aucun projet d'achat immobilier au cours des deux prochaines années. Parmi les raisons évoquées, le salaire relativement bas est souvent cité comme un obstacle majeur à l'achat dans des quartiers prisés. Dans 27 % des cas, la location est perçue comme une option plus abordable à court et moyen terme.