Les problèmes liés au logement deviennent de plus en plus inquiétants au Québec ces derniers temps. Suite aux déménagements ayant eu lieu le 1ᵉʳ juillet dernier, il a été constaté que 1667 ménages sont désormais sans logis ou risquent de le devenir dans les prochaines semaines au niveau de la province canadienne.
Ceci est notamment le cas de plusieurs personnes à Montréal où 204 ménages figurent dans cette même liste. Selon les militants, cette situation ne peut être réglée que par la construction d’un plus grand nombre de logements sociaux.
La crise du logement frappe toutes les régions
Suite aux déménagements du 1ᵉʳ juillet, un nombre assez élevé de ménages sans logis a été révélé au Québec. Dans ce cadre, 1667 locataires se sont retrouvés dehors ou sont sur le point de l’être, dont 204 rien qu’à Montréal. « Des appartements à louer, il y en a, mais un trois et demie dans Griffintown à 2 500$, ça ne correspond pas à la capacité de payer des ménages locataires, dont le revenu médian est de 24 000 $ par année », a expliqué Véronique Laflamme, porte-parole du FRAPRU, jeudi dernier.
Selon les données recueillies par le Front d’action populaire en réaménagement urbain (FRAPRU) auprès de la Société d’habitation du Québec, la crise frappe dans toutes les régions. Parmi les ménages ayant perdu leur logement à cette même date sans avoir pu retrouver un nouveau toit, certains sont actuellement hébergés à l’hôtel. Dans d’autres cas, certaines familles sont hébergées par des proches ou ont encore un bail, qui arrivera bientôt à échéance.
« Les chiffres sont encore plus frappants sachant que beaucoup moins de locataires ont déménagé cette année », a ajouté Mme Laflamme. Dans ce cadre, il a été constaté que le taux de rotation au Québec est passé de 18,6% à 10,4%, selon les chiffres partagés par la Société canadienne d’hypothèques et de logement.
Un programme d’aide sociale devrait être mis sur pied
Avec le taux d’éviction en hausse depuis le début d’année, le FRAPRU espère la mise en place d’un programme de logements publics de type HLM comme étant la seule solution pour remédier à cette situation. Ce n’est pas tout, un programme d’acquisition de logements locatifs privés pour les retirer du marché spéculatif serait également une bonne idée à envisager.
« Le programme d’habitation abordable Québec ne suffit pas à lui-même et semble avoir été pensé pour le privé, et non pour réaliser du logement social. Il n’est en effet pas adapté pour permettre le développement des projets sans but lucratif portés par les communautés », a souligné Mme Laflamme.