Au Québec, les éducatrices en CPE et en milieux familiaux s’apprêtent à faire grève

Au Québec, le secteur de la petite enfance risque d’être paralysé dans les prochains jours. En effet, des milliers d’éducatrices en centres de la petite enfance (CPE) et en milieux familiaux s’apprêtent à faire grève pour faire pression sur le gouvernement et celle-ci risque de durer plusieurs jours.

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Par Ali Ch. Publié le 8 octobre 2024 à 7h30
Educatrice Cpe en train de raconter une histoire
Au Québec, les éducatrices en CPE et en milieux familiaux s’apprêtent à faire grève - © www.econostrum.info

Les éducatrices affiliées à la Centrale des syndicats du Québec (CSQ) qui travaillent dans les centres de la petite enfance (CPE) et en milieu familial, pourraient débrayer dès le mois de novembre. Elles veulent dénoncer la lenteur des négociations en vue du renouvellement de leurs conventions collectives, échues depuis un an et demi. Environ 60 000 enfants et leurs familles seraient touchés par ce mouvement de grève.

Après les 3000 intervenantes en centres de la petite enfance (CPE) de Montréal, de Québec, de l’Estrie et de l’Abitibi qui se sont prononcées à 85 % pour un mandat de grève en mai dernier, les 9000 membres du syndicat en milieu familial régi et subventionné ont donné également leur accord à 95 % à des grèves progressives.

Les éducatrices en CPE et en milieux familiaux demandent au gouvernement de François Legault de meilleures conditions de travail ainsi que des augmentations salariales. Les principaux enjeux concernent les salaires et la surcharge de travail, en grande partie due à l'augmentation du nombre d'enfants en difficulté dans les deux réseaux. Pour les travailleuses en milieux familiaux, le syndicat revendique une augmentation salariale de 19,2 % pour l'année en cours, suivie de 6,7 % en 2025 et 6,1 % pour 2026.

La grève des éducatrices pourrait durer un mois

Tout en espérant parvenir à une entente négociée avec le gouvernement d'ici novembre, le syndicaliste reste sceptique quant à la possibilité que le gouvernement réponde aux revendications des éducatrices sans recours à la grève. « Nous sommes confrontés à un gouvernement qui ne nous écoute que lorsqu'on se fâche, qu'on agit et qu'on déclenche une grève. À l'a vu avec le secteur public. Il semble qu'il faille le mettre au pied du mur pour le faire réagir », affirme Valérie Grenon.

La grève qui se dessine sera progressive et pourrait s'étendre sur plusieurs semaines. Selon la présidente du syndicat, le mouvement de grève pourrait durer un mois. La première semaine, le service de garde ouvrirait une demi-heure plus tard ; la deuxième semaine, une heure plus tard ; la troisième semaine, une heure et demie plus tard ; et la quatrième semaine, deux heures plus tard, précise Valérie Grenon.

Après cette phase de grèves progressives, les éducatrices en CPE et en milieu familial pourraient également intensifier la pression en déclenchant les grèves de demi-journées, voire des journées complètes. « Nous espérons que les parents nous soutiendront et feront pression sur le gouvernement pour qu'une solution soit trouvée », conclut le syndicaliste.

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Journaliste francophone. Je couvre l’actualité au quotidien sur une multitude de sujets. Je m’attelle à rapporter l’information avec objectivité.

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