Le premier ministre François Legault annoncera dans quelques heures que le programme des travailleurs étrangers temporaires à Montréal a été mis sur la glace par le gouvernement du Québec.
Ce programme a permis à de nombreux employeurs québécois de recruter de la main-d’œuvre étrangère pour des postes temporaires. Il s’agit du seul programme entièrement géré par le Québec, sans besoin d’approbation fédérale pour y apporter des modifications. Voici ce que nous savons.
Une suspension temporaire pour le PTET
Selon le Journal de Montréal, le premier ministre du Québec, François Legault, accompagné de la ministre de l’Immigration, Christine Fréchette, fera une annonce officielle ce mardi à 10 h, heure locale, confirmant un gel de six mois pour le programme des travailleurs étrangers temporaires.
Cette suspension entrera en vigueur dès le 3 septembre pour les nouvelles demandes et les demandes de renouvellement concernant les travailleurs étrangers temporaires souhaitant s’installer dans la région de Montréal via ce programme. Le gel s’appliquera uniquement aux emplois offrant un salaire annuel inférieur à 57 000 $, soit environ 27 $ de l’heure. Toutefois, les secteurs de la santé, de l’éducation, de la construction et de l’agriculture seront exemptés de ce gel en raison de la pénurie de main-d’œuvre qui y sévit déjà.
Des tensions au sein du gouvernement
Comme mentionné précédemment, le PTET est le seul programme d’immigration entièrement sous la juridiction du Québec, ne nécessitant pas d’approbation fédérale pour être modifié. Cependant, Ottawa intervient en ce qui concerne les évaluations d’impact sur le marché du travail, afin de « garantir que l’entrée d’un travailleur étranger n’aura pas d’effet négatif sur le marché du travail canadien », rapporte Radio Canada.
Depuis plusieurs mois, le Québec demande à Ottawa de réduire son programme de mobilité internationale, qui permet à de nombreux migrants issus de divers pays de travailler au Canada grâce aux accords internationaux. Le gouvernement du Québec affirme que « cette hausse du nombre d’immigrants met à mal les capacités d’accueil de la province en matière d’hébergement et de services ».
Pour assurer une transition harmonieuse, le gouvernement de François Legault a demandé au gouvernement de Justin Trudeau de cesser ses interventions et de collaborer afin de permettre au Québec d’avancer. Selon ICI Radio-Canada, « Le gouvernement fédéral ayant accepté, il s’attendait à être invité à l’annonce de mardi, ce qui n’a pas été fait, selon nos informations, causant quelques frictions internes. »