Actuellement à Québec, les habitants font face à une augmentation excessive des prix des loyers. Selon les récents chiffres avancés par le Regroupement des comités logements et associations de locataires du Québec (RCLAQ), une hausse de près de 50 % a été constatée entre 2020 et 2024.
Entre 2022 et 2023, cette augmentation a été estimée à 132 %. En réponse à cette situation, le maire Bruno Marchand a annoncé la construction de 80 000 logements d’ici 2040 à travers toute la ville. « Nous disons aux gens de Québec que nous allons régler ce qu’ils considèrent comme le problème le plus important. Cela va nous prendre des mois, des années. Nous allons régler ce problème, car il en va de la vitalité de Québec, de la capacité à garder les enfants des gens, de permettre aux aînés de rester dans leur quartier », a-t-il déclaré à la presse. Il assure également que malgré ces nouvelles constructions, « Québec ne deviendra pas une ville de tours à condos dans les quartiers. Elle va rester une ville de qualité de vie ».
Il souligne en outre que la majorité des habitants sont favorables à la construction de logements, mais s’opposent à ce que ces habitations soient construites dans leurs quartiers. « On ne peut pas résoudre la crise si on ne construit rien », a-t-il conclu. De son côté, la conseillère membre de l’exécutif responsable de l’Habitation, Marie-Pierre Boucher, assure que l’ensemble du territoire de la ville sera concerné.
Le RCLAQ propose d’autres solutions pour résoudre la cherté des loyers
Le Regroupement des comités logement et associations de locataires du Québec propose d’autres solutions pour résoudre la cherté des loyers. En juin dernier, le RCLAQ avait souligné dans son rapport que la construction d’unités d’habitation n’est pas la meilleure solution pour remédier à la hausse des prix des loyers.
Bien que le manque de logements en location soit un problème récurrent, le RCLAQ estime que le gouvernement doit d’abord appliquer une réglementation stricte concernant la location de logements pour limiter la hausse des loyers, qui est induite par les évictions de plus en plus fréquentes et les changements de locataires, offrant ainsi l’occasion aux propriétaires d’augmenter leurs prix.
Plafonner les prix des loyers à Québec pour freiner cette hausse et interdire les évictions, souvent abusives, dans le seul but d’augmenter les prix des loyers, ont été proposés. Il est également pertinent de noter que le taux d’occupation n’a jamais été aussi bas, atteignant actuellement 0,9 %, un niveau record au cours des 15 dernières années.