La capitale du Canada, Ottawa, se prépare à lancer une initiative qui vise à simplifier et à accélérer l’accès à la résidence permanente pour les étudiants étrangers.
Située en Ontario, la ville d’Ottawa souhaite mettre en place un projet novateur qui permettra aux étudiants étrangers d’obtenir plus facilement la résidence permanente, un effort pour mieux intégrer les nouveaux immigrants francophones au Canada.
Plus de 2000 étudiants étrangers ciblés par ce projet
Récemment, Marc Miller, ministre fédéral de l’Immigration, a annoncé ce projet ambitieux. Selon Ici Radio-Canada, ce programme pourrait bénéficier à 2 300 étudiants étrangers déjà inscrits dans des établissements post-secondaires francophones de « passer directement du statut de résident temporaire à celui de résident permanent après l’obtention de leur diplôme. »
Le ministre a souligné que grâce à leur maîtrise du français et à leur éducation canadienne, ces diplômés étrangers seront bien placés pour contribuer au marché du travail et renforcer « les communautés francophones en milieu minoritaire dans tout le pays. ». Il ajoute « Ce sont des gens qui, évidemment, parlent un français impeccable. Qui étudient dans des institutions postsecondaires à vocation francophone. Et qui vont avoir deux, trois et même quatre ans de début d’intégration [au moment de leur diplomation] ».
Deux programmes peuvent-ils fonctionner simultanément ?
Yvon Godin, président de l’Association francophone des municipalités du Nouveau-Brunswick, se réjouit de cette initiative. Dans un communiqué, il déclare « ces initiatives permettront d’accroître notre capacité à attirer des nouveaux arrivants et à les aider à s’établir de manière durable. ». Toutefois, il se questionne « si ces communautés et les établissements postsecondaire auront les ressources nécessaires pour faire fonctionner le programme ».
Pourquoi cibler l’immigration francophone ?
Le ministre Marc Miller estime que ce projet aidera Ottawa à « atteindre sa cible annuelle d’immigration francophone en milieu minoritaire », sachant que l’an dernier, la cible était de 4.4 % et « ce n’est pas assez » selon lui.
Il insiste sur l’importance d’offrir une meilleure intégration aux arrivants francophone pour éviter qu’ils ne se tournent vers l’anglais. Il annonce également la création de 10 nouvelles communautés accueillantes qui soutiendront les étudiants dans leur processus d’intégration. Ces communautés viennent s’ajouter aux 14 déjà existantes et disposeront d’un budget de 11 millions de dollars pour soutenir leurs programmes d’accueil.