L’inflation au Canada n’en finit plus de se faire sentir, surtout avec l’augmentation constante du coût de la vie en 2024. Ces dernières années, et particulièrement ces derniers mois, ont été éprouvants pour bon nombre de Canadiens qui peinent aujourd’hui à joindre les deux bouts et à couvrir leurs dépenses quotidiennes.
Avec la montée incessante des prix dans le secteur de l’immobilier et de l’alimentation, de plus en plus de gens se retrouvent coincés, ne sachant plus comment s’en sortir. En effet, près de 45 % des citoyens déclarent avoir beaucoup de mal à gérer leur budget, face à la flambée des prix qui secoue le pays.
D'après Statistique Canada, l’inflation a pris de la vitesse d’une année à l’autre le mois dernier, passant de 3,0 % en avril à 3,1 % en mai. Cette accélération est principalement due à l’augmentation des prix des services, qui ont grimpé de 4,6 % en mai, après une hausse de 4,2 % en avril.
Entre le 19 avril et le 3 juin, les jeunes adultes (âgés de 25 à 44 ans) ont été particulièrement touchés par cette inflation, avec 55 % d’entre eux affirmant en souffrir énormément. Quant aux retraités et aux personnes âgées, 28 % se disent pris à la gorge par cette inflation, qui ne montre aucun signe de ralentissement. Avec une hausse de 12 % par rapport aux deux dernières années, la situation devient de plus en plus difficile pour les ménages.
L’impact de l’inflation sur les dépenses essentielles des Canadiens
L’une des principales préoccupations des Canadiens en ces temps de crise est le loyer. Avec la montée en flèche des prix des loyers et du logement en général, quatre citoyens sur dix disent avoir du mal à payer leurs mensualités. Trois Canadiens sur cinq s’inquiètent également de l’abordabilité des logements et doutent de pouvoir continuer à assumer leur loyer.
En ce qui concerne l’alimentation et les courses quotidiennes, de plus en plus de Canadiens réclament l’ouverture d’enseignes à bas prix, tant au Québec que dans les autres provinces. Selon les statistiques, 8 % de la population trouve très probable, voire assez probable pour 15 % d’entre eux, de devoir se tourner vers des organismes d’aide. Cela inclut les banques alimentaires et les associations d’aide à la consommation pour les foyers en situation précaire.
Pour les ménages à faible revenu, plus de la moitié admettent qu’ils se tournent souvent vers les magasins à rabais pour faire leurs courses. Par ailleurs, 42 % d’entre eux disent qu’ils seraient prêts à accepter des repas gratuits pour faire face à l’inflation et la hausse des prix.