Depuis plus de deux ans, l'inflation fait mal aux portefeuilles des Québécois. Avec des hausses constantes des prix de l’immobilier et de l’épicerie, plusieurs se demandent à combien s’élève maintenant le revenu moyen dans la province.
Depuis la pandémie de COVID-19, le coût de la vie n’a cessé de grimper. Il est donc légitime de se demander quel est le salaire nécessaire pour vivre décemment au Québec et faire face à ces augmentations. La réalité sur le terrain est loin d'être représentative, alors quel est le réel salaire moyen dans la province ? C’est pour répondre à cette question que Statistique Canada a publié son rapport pour l’été 2024.
Inflation : un salaire moyen en hausse par rapport à l’an dernier
Le 29 août dernier, Statistique Canada a publié son rapport mensuel intitulé « Emploi, rémunération et heures de travail, et postes vacants » qui offre un aperçu de la situation économique dans chaque province. Selon ce document, les Québécois ont vu leur rémunération hebdomadaire augmenter de 3 % en juin 2024 par rapport à la même période l’année dernière.
En chiffres, cela signifie que le salaire moyen hebdomadaire au Québec s'élève désormais à 1 193,65 $, soit un revenu annuel d’environ 62 071 $. Malgré cette hausse, ce montant reste légèrement en dessous de la moyenne nationale, qui est de 1 252,85 $ par semaine, équivalant à 65 148 $ par an.
Quel revenu pour vivre confortablement au Québec ?
L’Institut de recherche et d’informations socioéconomiques (IRIS) publie chaque année une estimation du « revenu viable », qui correspond au montant nécessaire pour mener une vie confortable au Québec. Selon leurs calculs, pour 2024, une personne célibataire doit gagner entre 30 738 $ et 43 609 $ pour maintenir un niveau de vie acceptable.
Pour une famille de quatre, les revenus nécessaires varient entre 72 788 $ et 86 585 $ par année, selon le même rapport, pour maintenir un confort financier similaire.
Toutefois, malgré le fait que les études montrent que le salaire moyen au Québec est largement supérieur au « revenu viable » estimé par l’IRIS, que ce soit pour une personne seule ou en famille, quelques ajustements sont à prévoir. Il semblerait que ce rapport ne prenne pas en considération la réalité sur le terrain, notamment, l'inflation et le prix de l'immobilier qui ont un impact considérable sur la vie des Québecois, rendant le salaire moyen pas tout à fait viable.