Alors que le principal syndicat du secteur ferroviaire canadien menace de déclencher une grève générale ce jeudi 22 août, la Corporation des associations de détaillants d’automobiles (CADA) tire la sonnette d’alarme quant aux répercussions potentielles de ce conflit sur le prix des véhicules neufs.
Le syndicat qui représente les cheminots au CN et au CPKC menace de déclencher une grève de grande ampleur ce jeudi 22 août 2024. La Compagnie des chemins de fer nationaux du Canada (CN) et la Compagnie du Canadien Pacifique de Kansas City (CPKC) ont prévenu qu’elles allaient mettre leurs travailleurs en lock-out à cette date si une entente de principe n’est pas conclue d’ici là. Une menace qui accentue le spectre d’une grève générale qui pourrait paralyser le système ferroviaire à l’échelle nationale.
Plus de 9 000 travailleurs des deux principales compagnies ferroviaires canadiennes, le CN et le CPKC, pourraient être en grève ou en lock-out dès demain, ce qui aura des répercussions de taille pour les chaînes d’approvisionnement de nombreuses industries. En effet, l’impact de cette grève sur l’économie canadienne est énorme, alertent les observateurs.
Le secteur de l’automobile impacté par la grève des cheminots
C’est le cas pour le secteur de l’automobile qui repose en grande partie sur l’importation par voie ferrée de véhicules et de pièces à partir des États-Unis. Ce secteur risque d’être lourdement impacté par ce conflit. Cette grève dans le secteur ferroviaire pourrait en effet entraîner une hausse du prix des véhicules neufs au Canada, prévient la Corporation des associations de détaillants automobiles (CADA).
« Le chemin de fer, c’est vraiment une ligne nerveuse de la capacité d’approvisionnement des véhicules vers le consommateur et vers le concessionnaire. Tout cela est très fragile », souligne l’économiste en chef à la CADA, Charles Bernard, dans une déclaration au Journal de Montréal. Pour rappel, les deux principales compagnies ferroviaires du pays, le CN et le CPKC, ont commencé à suspendre les livraisons en prévision d’une grève ou d’un lock-out possible ce 22 août.
Ainsi, certains concessionnaires pourraient rencontrer des difficultés à obtenir des véhicules très demandés, ce qui affecterait les consommateurs, soit par des temps d’attente prolongés, soit par une augmentation des prix, explique Charles Bernard. « Lorsqu’il y a un impact direct sur l’inventaire, cela conduit généralement à une stabilisation ou une hausse des prix », observe-t-il, tout en précisant que dans ce cas-ci, ces effets « mettront un certain temps à se faire sentir ».