L’essor rapide de l’IA bouleverse le marché du travail à une vitesse impressionnante. Pour certains secteurs, c’est une véritable chance, alors que pour d’autres, cela représente une réelle menace.
Récemment, Statistique Canada a publié une étude qui met en lumière l’expansion de l’intelligence artificielle et son impact sur les différentes professions. On y découvre comment certaines pourraient bénéficier de cette avancée, tandis que d’autres risquent d’en souffrir.
Quels secteurs sont les plus touchés par l’IA ?
L’étude de Statistiques Canada se base sur deux facteurs clés pour catégoriser les emplois dans un marché du travail influencé par l’IA : l’importance des impacts de cette technologie sur les travailleurs et dans quelle mesure l’IA aide ou remplace ceux qui occupent ces postes.
Comme le souligne Noovo « Les travailleurs dont la complémentarité est élevée peuvent s’attendre à ce que l’IA rende leurs tâches et leurs projets plus efficaces, tandis que ceux dont la complémentarité est faible risquent de voir leur emploi devenir totalement superflu dans un lieu de travail alimenté par l’IA. »
Sur la base de ces critères, l’étude distingue trois groupes d’employés : ceux qui profitent grandement de l’IA, ceux qui risquent d’être remplacés et ceux pour qui l’IA n’aura aucun impact.
Parmi les métiers qui se complètent bien avec l’intelligence artificielle, on retrouve ceux nécessitant un haut niveau d’éducation, comme les secteurs scientifiques et techniques, la finance, les assurances, les industries de l’information et de la culture, l’éducation, ainsi que les soins de santé. À l’opposé, les domaines les moins affectés sont la construction, les services d’hébergement et la restauration. Cependant, des métiers comme les professionnels en informatique, les représentants des ventes et le personnel administratif en finance pourraient être remplacés par l’IA.
Tahsin Mehdi et René Morissette, auteurs de l’étude, ont conclu que « environ 4,2 millions d’employés au Canada en 2021, ou 31 %, présentaient une forte exposition à l’IA et une faible complémentarité avec elle, alors que 3,9 millions, ou 29 %, affichaient une forte exposition, mais également une forte complémentarité, et que 5,4 millions, ou 40 %, étaient faiblement exposés. ».
Toutefois, les auteurs rappellent que, « l’exposition à l’IA ne constitue pas nécessairement un risque de perte d’emploi ». Dans certains cas, l’IA pourrait modifier le poste ou même générer de nouvelles opportunités, agissant positivement sur le chômage.
L’avènement de l’IA a certes bousculé les habitudes de travail, mais cela permet de créer de nouvelles perspectives professionnelles, de nouvelles opportunités à l’heure où travailler avec l’IA devient nécessité.