Depuis un bon moment, le Canada est aux prises avec une importante crise du logement. Bien que le gouvernement tente de la gérer avec divers plans d’action, une ville semble avoir trouvé une solution efficace pour la surmonter.
Le Canada a traversé plusieurs crises du logement au fil du temps. La première remonte à 1919, juste après la Première Guerre mondiale, suivie de celles des années 1980, des années 2000, et de celle de 2015 qui perdure encore aujourd’hui. Durant ces périodes, les gouvernements ont tenté de proposer des solutions, mais sans grand succès. C’est pourquoi plusieurs petites villes canadiennes ont choisi de prendre les choses en main à leur manière.
Les causes principales de la crise du logement et les mesures gouvernementales
La plus récente crise du logement a été officiellement déclarée en décembre 2023 par le gouvernement canadien, suivie d’une explosion du prix de l’immobilier. Elle s’est imposée comme un sujet de préoccupation majeur, non seulement pour les citoyens et les acteurs de l’industrie, mais surtout pour les autorités municipales, provinciales et fédérales.
Parmi les causes principales, on retrouve l’accessibilité des logements, marquée par une hausse considérable des coûts, notamment dans les grandes villes. En parallèle, l’offre de logements demeure insuffisante face à une demande toujours croissante, ce qui crée une compétition féroce pour accéder à des logements subventionnés ou à loyer modéré.
D’autres obstacles aggravent la situation, tels que les barrières politiques et réglementaires, incluant la lourdeur administrative et les complexités liées aux règlements de zonage et à la délivrance des permis. Ces freins retardent la construction de logements abordables, indispensables pour répondre à la demande.
Le 12 avril dernier, le Gouvernement canadien a dévoilé, par la voix du premier ministre Justin Trudeau, de la vice-première ministre Chrystia Freeland et du ministre du Logement Sean Fraser, le Plan du Canada sur le logement, visant à accélérer la construction de nouvelles habitations et à en rendre plus accessibles. Selon le média Le Devoir, Montréal, en partenariat avec le gouvernement du Québec, a annoncé le 30 août dernier la construction de 1001 nouveaux logements abordables par la Société de développement Angus (SDA).
Même si ce plan paraît prometteur, il reste insuffisant pour combler les besoins de l’ensemble du pays. C’est pourquoi plusieurs petites villes cherchent elles-mêmes des solutions innovantes.
Les initiatives des petites villes pour contrer la crise du logement
Autrefois populaires à l’époque des pionniers, les maisons de chambres pourraient revenir à la mode à Hawkesbury. Le conseiller municipal Antonios Tsourounakis a affirmé : « C’est une occasion de bien faire les choses et de corriger le tir. »
Selon les éditions André Paquette, le directeur général de la ville, Samuel Cardarelli, a souligné lors d’une réunion du conseil municipal que « le service d’urbanisme et le personnel des services du Code de la construction ont constaté une augmentation du nombre de demandes de renseignements sur l’autorisation ou non des maisons de chambres dans la municipalité et sur les lignes directrices pour la construction d’une maison de chambres ou la conversion d’un bâtiment existant à cet usage. ».
Ces maisons sont définies dans le règlement de zonage de Hawkesbury comme des habitations où des individus peuvent être logés à court ou long terme. En réponse à cette demande croissante, le conseil envisage de permettre l’exploitation de ces maisons dans certaines zones spécifiques de la ville.
Le conseil municipal a approuvé cette requête et a demandé à l’administration de soumettre un rapport détaillé sur les modifications nécessaires à la réglementation de zonage, ainsi que sur les directives à suivre pour le Code du bâtiment et la délivrance des permis.
Hawkesbury n’est pas seule dans sa quête de solutions. En Colombie-Britannique, la province mise sur des plans de construction standardisés gratuits, conçus par la firme d’architecture Leckie Studio. Ces plans incluent des modèles de maisons unifamiliales, de duplex, de triplex et de maisons en rangée, avec plusieurs options pour les toits et les finitions extérieures, « tout en respectant l’objectif de densification de l’habitat à petite échelle et à logements multiples ».
Ces plans s’accompagnent d’estimations de coûts qui tiennent compte de divers éléments comme les fondations, les systèmes de chauffage, la plomberie et bien plus encore.
