Suite à l’annonce de la modification du programme national de couverture des soins dentaires au Canada, de nombreux employeurs envisagent de supprimer cette couverture de leurs régimes d’avantages sociaux. Cependant, avant de prendre une décision définitive, ces acteurs économiques sont invités à réfléchir attentivement.
Pour rappel, ce programme national est administré par Santé Canada avec le soutien d’un tiers administrateur. Il vise à offrir une couverture dentaire aux citoyens non assurés dont le revenu familial annuel est inférieur à 90 000 dollars, sans frais pour ceux dont le revenu total est en dessous de 70 000 dollars.
Pourquoi les employeurs envisagent-ils de renoncer à la couverture dentaire ?
Plusieurs raisons motivent cette décision, notamment le manque d’information des employeurs sur le revenu total des ménages de leurs employés. Graham Young, directeur des avantages sociaux chez Capcorp Financial, a souligné que de nombreux employeurs envisagent de supprimer la couverture dentaire parce qu’ils ne sont pas au courant du revenu familial réel de leurs employés.
« Je constate que beaucoup d’employeurs envisagent de renoncer à la couverture dentaire si les revenus de leurs employés sont inférieurs au seuil admissible, surtout pour les célibataires. Dans la plupart des entreprises, si une forme de couverture similaire est disponible ailleurs et est payée par quelqu’un d’autre, les employeurs examinent sérieusement cette option », a-t-il expliqué.
Le programme national en est encore à ses débuts
Mis en place il y a moins de deux ans, la première phase du programme prévoyait une couverture pouvant aller jusqu’à 650 dollars par an pour les enfants de moins de 12 ans et les personnes âgées de 87 ans et plus. Des ajustements ont été apportés cette année, élargissant la couverture aux personnes âgées de 71 à 86 ans, aux enfants de 18 ans, aux personnes handicapées, et aux personnes de 65 à 69 ans, avec une application pour tous les autres Canadiens admissibles prévue à partir de 2025.
En ce qui concerne la mise en œuvre complète du programme national de soins dentaires, le gouvernement doit encore surmonter plusieurs obstacles. M. Young a également noté que bien que l’idée d’un programme national soit positive, le manque de consultation avec les principales parties prenantes peut causer de la confusion et des difficultés, notamment pour obtenir l’adhésion des dentistes.