Combien faut-il gagner en 2024 pour acheter un chalet au Canada ?

Sihem Akrour, une femme portant un hijab de couleur mauve clair et des lunettes rondes à monture métallique. Elle a un teint clair, un léger sourire, et elle regarde directement la caméra. L'arrière-plan est d'une couleur dégradée allant du rose à l'orange.
Par Akrour Sihem Publié le 18 août 2024 à 17h00
Prix Des Chalets Au Canada
Combien faut-il gagner en 2024 pour acheter un chalet au Canada ? - © www.econostrum.info

De plus en plus de Canadiens cherchent à s’éloigner de la métropole et des grandes villes pour s’établir en campagne. Pourtant, alors que l’achat de chalets et de propriétés secondaires était encore envisageable pour la classe moyenne il y a deux décennies, ce rêve s’éloigne de plus en plus aujourd’hui.

Depuis environ 20 ans, les prix des chalets et des résidences secondaires dans les régions de villégiature au Québec ont presque doublé, tandis que les taux d’intérêt, eux, ont triplé. Ce sont ces hausses qui rendent l’acquisition d’une propriété secondaire presque irréalisable pour bien des gens.

Selon une étude réalisée par Royal LePage, le prix des propriétés dans les régions de villégiature au Québec a doublé, voire triplé en l’espace de 10 ans. Par exemple, dans la région de Matawinie, les prix sont passés de 144 000 $ en 2014 à 355 000 $ en 2024. À Memphrémagog, ils ont grimpé de 217 469 $ en 2014 à 539 000 $ en 2024. C’est à Bromont qu’on observe la plus grande hausse, avec un prix passant de 243 000 $ en 2014 à 713 074 $ en 2024. La Municipalité régionale de comté des Appalaches enregistre, quant à elle, le prix le plus bas pour une résidence secondaire, soit 205 000 $.

Graphique réalisé à partir des données publiées par Royal LePage
Graphique réalisé à partir des données publiées par Royal LePage

Quel est le salaire adéquat pour s'offrir un chalet en 2024 ?

Après la pandémie, un nombre croissant de Canadiens ont opté pour des logements à la campagne, loin du tumulte des grandes villes, surtout avec l’essor du télétravail. Cette demande accrue a entraîné une explosion des prix.

Même si la crise sanitaire appartient désormais au passé, de nombreux Canadiens continuent de choisir ces régions pour s’y installer avec leurs familles. Ces chalets ou résidences secondaires sont aujourd’hui souvent considérés comme des résidences principales.

Cependant, en 2024, acquérir ce type de logement n’est pas à la portée de tous. En effet, réaliser ce rêve, surtout en partant de zéro, est devenu quasi impossible. Par exemple, en 2017, un revenu annuel disponible de 83 000 $ suffisait pour acheter un chalet de 350 000 $. Aujourd’hui, il faudrait un revenu annuel disponible de 174 000 $ pour un chalet de 535 000 $. Il ne faut pas oublier non plus les frais de prêt hypothécaire pour le logement principal, ainsi que les coûts supplémentaires liés au logement secondaire, comme l’entretien de la fosse septique ou du puits artésien.

Selon Sylvain B. Tremblay, vice-président d’Optimum Gestion de placement inc., la meilleure option pour ceux qui souhaitent acheter dans une région de villégiature est de vendre leur propriété en ville et d’acheter une maison en province. « Pour des acheteurs, il faut être chanceux ou avoir été économe depuis un bon nombre d'années ».

Si le prix moyen des chalets dans les provinces canadiennes est d’environ 400 000 $, la situation est bien différente à l’ouest du pays. En Colombie-Britannique et en Ontario, les propriétés secondaires récréatives atteignent des sommets : 4,4 millions de dollars à Whistler, en Colombie-Britannique, et 1,5 million de dollars à Canmore, en Alberta. À noter que la moyenne nationale pour les logements secondaires au Canada a atteint près de 678 930 $ en 2024.

Sihem Akrour, une femme portant un hijab de couleur mauve clair et des lunettes rondes à monture métallique. Elle a un teint clair, un léger sourire, et elle regarde directement la caméra. L'arrière-plan est d'une couleur dégradée allant du rose à l'orange.

Titulaire d'un Master en automatisme des processus industriels et passionnée par tout ce qui touche au développement d'idées et à la transmission d'information de façon claire, je suis aujourd'hui rédactrice de contenu web. Intéressée particulièrement par l'actualité canadienne, je m'efforce de répondre aux questions des nombreux lecteurs, en fournissant un contenu clair, riche en informations, notamment en ce qui concerne l'économie du pays et l'actualité des Canadiens.

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