Depuis près de 16 ans, la Colombie-Britannique impose une taxe carbone à ses citoyens. Cette taxe s’applique aux carburants utilisés pour le transport ou le chauffage, et vise à réduire les émissions de gaz à effet de serre. Jusqu’en 2019, la Colombie-Britannique n’était pas soumise à la taxe carbone fédérale, qui a alors été mise en vigueur dans la province. En avril 2024, la taxe fédérale et provinciale s’élevait toutes deux à 80 $ la tonne d’équivalent CO2, mais selon le ministre, cela pourrait bientôt changer.
La taxe carbone fédérale pèse sur les finances des citoyens
Jeudi dernier, le premier ministre de la Colombie-Britannique, David Eby, a déclaré que son gouvernement mettra fin à son programme de taxe carbone pour les consommateurs si Ottawa modifie son cadre légal. Néanmoins, la province continuera d’imposer cette taxe aux grands pollueurs.
Eby a affirmé « Le consensus politique qu’on avait en Colombie-Britannique a été sérieusement mis à mal par l’approche fédérale face à cet enjeu ». Même si la taxe carbone existe depuis plusieurs années dans la province, la mise en place de la version fédérale a bouleversé l’équilibre, créant ainsi un problème d’« accessibilité financière » pour bon nombre de citoyens.
Un volte-face qui ne fait pas l’unanimité
Ce changement de cap ne plaît pas à tout le monde. La cheffe du Parti vert de la Colombie-Britannique, perplexe, a exprimé son mécontentement « La Colombie-Britannique mérite d’avoir un plan clair et cohérent en matière de changement climatique. ». Elle recommande également de « rendre la taxe carbone équitable, et de montrer comment elle peut améliorer la vie des Britanno-Colombiens ».
De son côté, John Rustad, leader du Parti conservateur de la Colombie-Britannique, accuse David Eby de « fait campagne contre les mesures de son propre gouvernement. ». Selon lui, la seule façon de faire passer ce changement est d’éliminer la taxe carbone provinciale par décret.