Selon un récent sondage commandé par une entreprise spécialisée dans le paiement en restauration et les observations d’experts, il a été révélé que le montant des pourboires accordés est en constante diminution au Canada.
Les consommateurs semblent être lassés des multiples sollicitations à laisser des pourboires, même parfois élevés, au point de se sentir contraints. C’est cette tendance à la baisse qui préoccupe.
Le pourboire en baisse
Avec l’inflation qui pèse sur les Canadiens, le pourboire subit une réduction significative et ne semble pas sur le point de rebondir rapidement. Pour alléger cette pression sur les consommateurs, Dax Dasilva, PDG de Lightspeed, suggère un ajustement des attentes dans les restaurants à travers le pays. Lightspeed est l’entreprise à l’origine du sondage sur les habitudes des consommateurs mené dans six pays différents.
Les résultats de l’enquête montrent que 67% des Canadiens interrogés ressentent de plus en plus de pression pour laisser un pourboire, et plus de la moitié indiquent que l’inflation a diminué leur capacité à le faire. Outre l’inflation, d’autres facteurs contribuent à cette baisse de générosité, notamment les sollicitations fréquentes des serveurs, les montants suggérés souvent élevés, ainsi que les nouvelles habitudes adoptées pendant la pandémie.
Le pourboire et la culture canadienne
Selon le même sondage, la principale raison pour laquelle les Canadiens continuent de donner des pourboires est qu’ils veulent éviter de paraître avares. Malgré les nombreux facteurs qui contribuent à la diminution des pourboires, les consommateurs conservent leurs habitudes, faisant partie intégrante de la culture du pays.
Un autre sondage réalisé l’an dernier par la firme Angus Reid a révélé que 59% des Canadiens préféreraient payer un prix incluant le service, éliminant ainsi les pourboires au profit de salaires plus équitables pour les employés. Actuellement, certains établissements ont adopté cette pratique, tandis que d’autres restent réticents.
Il est clair que la culture du pourboire reste profondément enracinée au Canada, où les Canadiens sont réputés pour leur générosité. Dans l’enquête de Lightspeed, seuls les clients aux États-Unis se disent prêts à donner davantage, mais le salaire minimum fédéral pour les travailleurs de la restauration, à 2,13 $ US de l’heure, demeure très bas. En comparaison, au Canada, comme en Ontario par exemple, les serveurs sont rémunérés au même salaire minimum que dans tous les autres secteurs, soit 16,55 $ de l’heure, auxquels s’ajoutent les pourboires.
