Bien que le prix des loyers ait chuté dans plusieurs grandes villes canadiennes, on observe une tendance inverse dans les plus petits marchés, où les loyers ont grimpé. C’est ce que révèle une étude de Rentals.ca, qui souligne qu’en août 2024, les loyers ont bondi de 3,3 % par rapport à l’année précédente.
Plusieurs facteurs sont à l’origine de ces fluctuations. On cite notamment l’inflation, les variations successives du taux d’intérêt directeur de la Banque du Canada, la réduction du nombre d’étudiants étrangers, et d’autres. Le ralentissement de la croissance démographique et la diminution du nombre de résidents temporaires viennent également influencer la dynamique du marché immobilier.
Dans ce contexte, plusieurs grandes villes ont connu des baisses marquées du prix des loyers. À Montréal, par exemple, le loyer moyen a baissé de 1 % en août, atteignant 1 988 $. À Toronto, le prix a chuté de 7 %, pour se fixer à une moyenne de 2 697 $. À Vancouver, en Colombie-Britannique, une baisse de 6 % a été observée, avec un loyer moyen de 3 116 $. Des baisses plus modestes ont aussi été notées à Ottawa et Calgary, marquant une première diminution depuis février 2021, selon Rentals.ca.
Où les loyers ont-ils augmenté au Canada ?
Si plusieurs régions ont vu leurs loyers baisser, certaines ont, au contraire, connu des hausses significatives. À Régina, par exemple, les prix ont bondi de 18 % en un an, atteignant une moyenne de 1 418 $. À Gatineau, on observe une augmentation de 15 %, avec un loyer moyen de 2 054 $. Au Québec, la hausse a été plus modérée, soit 1,6 %, portant le loyer moyen à 1 952 $.
Même si certaines hausses sont notables, le rapport de Rentals.ca montre que l’augmentation des loyers en août de cette année a été la plus faible des trois dernières années. En effet, les loyers avaient augmenté de 7 % en juin, et de 9,3 % en juillet. Le loyer moyen au Canada en juillet était de 2 201 $, contre 1 900 $ avant la pandémie et 1 700 $ pendant celle-ci.
Le rapport précise que cette modération dans les hausses pourrait être attribuée au nombre élevé d’appartements complétés cette année, le plus grand total en plusieurs décennies. Toutefois, la construction de nouveaux logements locatifs a été ralentie par la hausse des taux d’intérêt et l’augmentation des coûts de construction.