Alors que l’inflation a atteint 2,5 % en juillet 2024 et que la Banque du Canada a annoncé une nouvelle baisse du taux d’intérêt directeur à 4,25 %, d’autres changements sont à prévoir. En effet, les travailleurs canadiens peuvent s’attendre à une nouvelle augmentation salariale en 2025.
Selon une enquête réalisée par les Normandin Beaudry, la firme québécoise spécialisée dans les services de consultation en actuariat, rémunération et gestion des avantages sociaux, des augmentations salariales sont attendues pour l’année 2025, avec une moyenne de 3,4 %, soit une légère diminution de 0,2 % par rapport à celles effectuées en 2024.
Bien que l’inflation semble sous contrôle selon le gouvernement, plusieurs pressions économiques et la concurrence pour attirer les talents continuent de peser. C’est cette pression qui explique en partie la différence de 0,2 %. Toutefois, au Québec et en Colombie-Britannique, les augmentations salariales sont projetées à un taux moyen de 3,5 %.
Anna Potvin, associée et cheffe de pratique en rémunération chez Normandin Beaudry, précise que l’on assiste à un retour à la normale et que les normes du marché prépandémique seront bientôt retrouvées. Elle ajoute : « Malgré ces prévisions prometteuses, on observe que les budgets d’augmentations salariales continuent de diminuer pour une deuxième année consécutive, mais on reste confiants ».
Quelles sont augmentations salariales prévues pour 2025 au Québec ?
Normandin Beaudry a visité près de 750 entreprises et organisations. 3 % d’entre elles ont annoncé un gel salarial en 2024, et ce taux est également prévu pour 2025, avec 2 % au Québec.
Pour les autres entreprises qui comptent augmenter les salaires de leurs employés en 2025, les augmentations varieront de 2,8 % à 4,2 % dans tout le Québec.
Le secteur des services professionnels, scientifiques et techniques est celui qui prévoit la plus forte hausse, avec un taux de 4,2 %, suivi par le secteur de la construction avec une augmentation de 4 %. Les secteurs de l’information, de la culture et des divertissements prévoient une hausse de 3,9 %. Quant aux secteurs de l’énergie, des mines et des métaux, des finances et assurances, ainsi que des fondations, aides communautaires et soins de santé, ils s’attendent à des augmentations salariales de 3,7 %.
Le secteur des hautes technologies et des services-conseils en TI prévoit une hausse de 3,6 %. Les secteurs de la fabrication de biens non durables et de la conception informatique, ainsi que ceux de la sécurité informatique et des services en IA, verront une augmentation de 3,5 %. Les services immobiliers, de location et de transport, ainsi que les entrepôts prévoient une hausse de 3,4 %.
Une augmentation de 3,2 % est aussi attendue pour les secteurs pharmaceutique et biotechnologique, ainsi que pour la distribution, le commerce de détail et de gros, la fabrication de biens durables, les télécommunications, le traitement de données, l’hébergement de données et services connexes, les services d’hébergement et de restauration, et l’enseignement. Enfin, le secteur de l’agriculture, de la foresterie, de la pêche et de la chasse prévoit une augmentation salariale de 3,1 %. Quant à la fonction publique, l’augmentation prévue est de 2,8 %.