Market Pulse d’Equifax Canada dévoile la dette des consommateurs au deuxième trimestre 2024, Et il faut le dire, la culture du « crédit » est bien ancrée dans le pays et les résultats du rapport le prouvent.
Les dettes des consommateurs canadiens continuent de grimper, atteignant un sommet inquiétant. Selon le dernier rapport de Market Pulse d’Equifax Canada, les Canadiens ont accumulé une dette totale dépassant les 2 500 milliards de dollars au deuxième trimestre de 2024 !
Les dettes des consommateurs favorisent la cohabitation intergénérationnelle
Les dettes des consommateurs incluent les prêts étudiants, les prêts automobiles, les dettes de cartes de crédit, ainsi que les hypothèques. D’après Equifax, les soldes des cartes de crédit ont connu une hausse record, atteignant 122 milliards de dollars, un sommet jamais vu depuis 2007. Cette augmentation s’explique par la croissance du solde moyen des cartes de crédit par consommateur et une baisse des taux de remboursement des soldes.
Au Québec, la situation est tout aussi préoccupante. Selon Le Journal de Québec, la dette moyenne non hypothécaire au deuxième trimestre de 2024 s’élève à 18 856 $, un chiffre légèrement en dessous de celui de l’Ontario qui culmine à 22 272 $, alors que pour Montréal, elle est de 16 748 $.
Le rapport, publié mardi dernier, souligne également que les jeunes de moins de 35 ans font face à une pression financière accrue, notamment en raison d’une hausse des défaillances de paiement sur les prêts automobiles et les marges de crédit.
Rebecca Oakes, vice-présidente des analyses avancées chez Equifax Canada, met en garde : « le stress financier devient une réalité pour beaucoup plus de Canadiens ». Elle a aussi observé que malgré la baisse des taux d’intérêts, « la hausse du taux de chômage a contrebalancé certains des aspects positifs, et elle entraîne une augmentation des difficultés financières ».
Le rapport d’Equifax met en lumière un changement dans la structure des foyers canadiens « un plus grand nombre de familles optent pour la cohabitation intergénérationnelle […] près d’un ménage sur trois (29,2 %) comprend des enfants d’âge adulte qui vivent avec leurs parents, comparativement à 26,7 % il y a dix ans. ».
Madame Oakes conclut « Avec moins de possibilités d’emploi, la flambée des prix des loyers, la hausse des prix de propriétés et le coût de la vie élevé, les jeunes Canadiens et Canadiennes s’appuient de plus en plus sur le soutien de leurs parents ».
