À compter du 1ᵉʳ avril, le revenu de solidarité active (RSA), qui profite à quelque 2 millions de Français, sera revu à la hausse au même titre que plusieurs autres aides sociales proposées par la Caisse d'allocations familiales (CAF). Mais avant l'entrée en vigueur de cette revalorisation, les allocataires attendent le prochain versement de cette aide, qui tombera le 5 avril.
Comme plusieurs autres allocations sociales, telles que l'AAH et de la prime d'activité, le RSA est concerné par une revalorisation à hauteur de 4,6% à partir du 1ᵉʳ d'avril. Pour déterminer le montant auquel on a droit, il faut d'abord comprendre le calcul du RSA, qui varie en fonction de la composition du foyer. Par exemple, une personne célibataire sans enfants qui percevait auparavant 607,35 euros par mois verra son allocation augmenter à 635 euros, soit une hausse moyenne de 27 euros. Sur une base annuelle, cette augmentation représente 324 euros.
La revalorisation de cette aide de la CAF sera appliquée dès le mois de mai
Pour une personne célibataire avec un enfant à charge percevant 911,63 euros par mois, le montant du RSA s'établira dès le 1ᵉʳ avril à 953,50 euros. Le montant du RSA majoré connait, lui aussi, une hausse d'environ 50 euros, passant ainsi de 1 040,56 euros à 1 088,45 euros. Cependant, bien que la revalorisation prenne effet en avril, ce n'est qu'au mois de mai qu'elle sera réellement appliquée avec effet rétroactif. Cela veut dire que le prochain versement, attendu le 5 avril, sera comme les précédents. C'est exactement à partir du mois de 6 mai que les bénéficiaires du RSA et d'une dizaine d'autres aides sociales, dont l'allocation aux adultes handicapés (AAH) et la prime d'activité, commenceront à profiter de la hausse des 4,6%.
Rappelons, par ailleurs, que le RSA conditionné entrera en vigueur en 2025. Pour l'heure, son expérimentation est effective dans 47 départements français. Ce conditionnement consiste à effectuer 15 heures d'activité hebdomadaires, portant sur des formations ou démarches visant à faciliter la réinsertion professionnelle. Il peut s'agir, par exemple, du suivi d'une formation pour améliorer ses compétences professionnelles, du passage de permis de conduire, ou encore de la participation à des œuvres de bienfaisance. Ce sont donc, des travaux non rémunérés, mais qui apportent des qualifications supplémentaires à l'allocataire. En cas de non-respect de cette condition, le bénéficiaire risque la suspension du RSA, voire la radiation.