CAF : pas de hausse sur les versements d’avril, voici pourquoi

Les prestations sociales versées par la CAF seront bien revalorisées, mais les bénéficiaires devront attendre mai pour en percevoir les effets.

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Agence de la Caisse d'allocations familiales (CAF)
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Alors que l’inflation continue de peser sur le pouvoir d’achat, la revalorisation annuelle des aides sociales versées par la Caisse d’allocations familiales (CAF) suscite des attentes importantes. Officiellement prévue à partir du 1er avril 2025, cette hausse de 1,7 % ne sera pourtant pas visible dans les virements du mois d’avril, ce qui peut prêter à confusion pour de nombreux bénéficiaires. En réalité, cette évolution sera intégrée au versement de mai, conformément au calendrier de paiement habituel de la CAF.

Les aides sociales de la CAF — allocations familiales, revenu de solidarité active (RSA), prime d’activité, allocation adulte handicapé (AAH), entre autres — sont versées en début de mois, mais correspondent au mois précédent. Ainsi, le virement effectué le 4 avril portera sur les droits du mois de mars, donc calculé sur les anciens montants. Les nouveaux barèmes, revalorisés de 1,7 %, seront effectivement appliqués aux aides du mois d’avril, versées le lundi 5 mai.

Ce fonctionnement n’est pas exceptionnel. Il est conforme au principe qui régit l’ensemble des prestations mensuelles de la CAF. Pour percevoir les effets d’une revalorisation entrée en vigueur au 1er avril, il faut attendre le mois suivant, ce qui peut temporairement brouiller la perception des bénéficiaires.

Une hausse concrète des aides de la CAF à partir de mai

Pour un bénéficiaire seul du RSA, le montant mensuel passera de 635,71 euros à 646,52 euros, soit une hausse de 10,81 euros. Un couple ou un parent isolé avec un enfant percevra 969,78 euros, contre 953,57 euros auparavant, ce qui représente 16,21 euros supplémentaires. Même logique pour la prime d’activité, avec un nouveau montant maximal de 633,21 euros pour une personne seule, au lieu de 622,63 euros.

Un couple avec un enfant pourra recevoir 949,83 euros, en hausse de 15,88 euros. Ces revalorisations, bien que modestes, traduisent l’effet direct de l’indexation sur l’inflation moyenne mesurée entre février 2024 et janvier 2025. Ce mécanisme est encadré par l’article L161-25 du Code de la Sécurité sociale, qui impose cette révision annuelle automatique.

Un taux inférieur aux prévisions initiales

Le taux de 1,7 % appliqué cette année est légèrement inférieur aux 1,9 % anticipés par la Commission des comptes de la Sécurité sociale. Cette différence s’explique par la modération progressive de l’inflation sur les derniers mois de 2024, même si les prix à la consommation restent à des niveaux élevés, notamment pour les produits alimentaires et l’énergie.

Si la hausse est bien réelle, son effet différé peut susciter de la frustration, surtout en période de tension budgétaire. Ce décalage dans le versement rappelle l’importance de maîtriser le calendrier des prestations, qui structure la gestion financière de nombreux foyers modestes.

La revalorisation de 2025 s’inscrit dans un cadre strictement réglementé, sans intervention discrétionnaire du gouvernement. Elle constitue un ajustement mécanique au coût de la vie, et non une mesure de soutien exceptionnelle. Pour les millions de bénéficiaires concernés, elle représentera malgré tout une aide précieuse, bien qu’attendue avec un mois de décalage.

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