Le 1ᵉʳ décembre coïncidera avec les premiers versements d'une nouvelle prime de la CAF spécialement conçue pour les femmes. Il s'agit d'aide financière, d'un montant minimum de 600 euros, qui servira entre autres à assumer les charges de fin d'année. Cependant, seule une catégorie spécifique de femmes peut avoir accès à ce dispositif. Quelle est donc cette catégorie et quelles sont les conditions requises pour en bénéficier ?
À qui s'adresse cette nouvelle aide de la CAF ?
Il s'agit donc d'un accompagnement financier inédit pour les femmes victimes de violences conjugales. Selon Aurore Berger, ministre des Solidarités et des Familles, cette aide est très précieuse dans la mesure où elle permettra aux concernées de sortir la tête de l'eau et se construire un avenir loin du conjoint violent.
« On va généraliser ce qui a été voté à l’Assemblée, qui est une aide d’urgence. Aujourd’hui, en moyenne, une femme victime de violences va faire 7 allers-retours, entre le moment où elle prend la décision de partir et celui où elle part. Il y a la question de l’emprise, mais au-delà de cela, il y a celle des moyens. Dès le 1er décembre, dans toutes les CAF dans notre pays ou en ligne, elle pourra demander une aide d’urgence qui lui sera automatiquement versée. Un minimum de 600 euros, pour garantir ces premiers jours, ces premières semaines, où elle pourra partir et être accompagnée et soutenue », a-t-elle annoncé sur les ondes de France Inter.
Les conditions d'attribution
La Caisse d'allocations familiales (CAF) précise sur son site que cette aide sera versée à « toute personne victime de violences attestées par un document datant de moins de 12 mois à la date de la demande : dépôt de plainte, ordonnance de protection, signalement au procureur de la République ». La CAF tient aussi à préciser que la demandeuse « peut être en couple ou déjà séparée du partenaire violent sous réserve que les violences aient eu lieu moins d’un an avant la demande ». Pour ce qui est du montant, il « sera calculé en fonction des revenus du demandeur ainsi que sa composition familiale ».
Rappelons, dans ce contexte, que plusieurs protocoles sont mis à disposition des femmes victimes de violences conjugales, à l'instar du téléphone « grand danger », du bracelet anti-rapprochement et d'une ordonnance de protection. Cela en sus du numéro 391 qui recueille tous signalements de violences au sein du foyer.