La Caisse d’allocations familiales (CAF) joue un rôle essentiel dans le soutien aux ménages les plus modestes. Le RSA, la prime d’activité, l’AAH et les APL figurent parmi les aides sociales les plus sollicitées. D’après les dernières données de la Drees, certaines prestations connaissent une hausse, tandis que d’autres poursuivent leur baisse.
Fin décembre 2024, 1,85 million de foyers percevaient le Revenu de solidarité active (RSA). Ce chiffre marque une légère progression de 0,2 % par rapport à décembre 2023, après deux années de baisse. Entre décembre 2021 et décembre 2023, le nombre d’allocataires avait diminué de 4,3 % au total.
La prime d’activité, qui vise à soutenir le pouvoir d’achat des travailleurs aux revenus modestes, comptait 4,78 millions de bénéficiaires fin 2024. Cette aide a enregistré une augmentation de 2 % sur un an, après une baisse de 2,2 % l’année précédente, rapporte la Drees.
Les aides au logement versées par la CAF en baisse
Les Aides personnalisées au logement (APL) restent la prestation sociale la plus distribuée en France. À la fin de l’année 2024, 5,72 millions de foyers en bénéficiaient. Cependant, cette aide connaît un recul constant, avec une baisse de 0,3 % sur un an.
Cette tendance s’explique par plusieurs facteurs. D’une part, la réforme du mode de calcul des APL a réduit le montant perçu par certains allocataires. D’autre part, l’évolution du marché immobilier, avec des loyers en hausse dans certaines zones, peut limiter l’accès à cette aide.
L’Allocation aux adultes handicapés (AAH) est l’une des rares aides dont le nombre de bénéficiaires progresse fortement. Fin décembre 2024, 1,36 million de personnes percevaient cette prestation, soit une augmentation de 3,5 % sur un an.
Cette hausse est en grande partie liée à la déconjugalisation de l’AAH, mise en place en octobre 2023. Cette réforme permet désormais de calculer l’aide uniquement sur les revenus de la personne handicapée, sans prendre en compte ceux de son conjoint. Ce changement a entraîné une hausse immédiate du nombre d’allocataires.
Toutefois, l’effet de cette réforme commence à ralentir. Alors qu’en septembre 2024, la croissance annuelle des bénéficiaires de l’AAH atteignait 5 %, elle est tombée à 3,8 % en octobre 2024.
Des chiffres qui reflètent un contexte social en mutation
L’augmentation du nombre d’allocataires du RSA et de la prime d’activité illustre les tensions économiques que subissent de nombreux ménages. Si le marché de l’emploi s’est globalement amélioré, une partie des Français reste en difficulté et a recours à ces dispositifs pour compléter leurs revenus.
La baisse continue des APL montre l’impact des réformes successives et des ajustements budgétaires sur les aides au logement. Enfin, la forte progression des allocataires de l’AAH traduit une avancée en matière de droits pour les personnes en situation de handicap.
Ces évolutions montrent que les prestations sociales restent un pilier du soutien aux ménages, mais qu’elles sont soumises à des ajustements constants, influencés par le contexte économique et les réformes gouvernementales.