À partir de février 2025, plusieurs modifications des aides sociales de la Caisse d’Allocations Familiales (CAF) entreront en vigueur. Ces ajustements concernent principalement les APL, les allocations familiales et le RSA, avec de nouveaux critères d’attribution et des montants révisés. Si ces mesures visent une meilleure redistribution, elles pourraient aussi entraîner des pertes pour certains foyers.
Les Aides Personnalisées au Logement (APL), essentielles pour de nombreux ménages, verront leurs plafonds de revenus ajustés afin de mieux refléter l’évolution du coût de la vie. Désormais, une personne seule pourra percevoir jusqu’à 315 euros par mois, sous réserve de ne pas dépasser un revenu net mensuel de 1 500 euros, contre 1 300 euros auparavant.
Cette réforme permettra à 150 000 nouveaux foyers d’accéder aux APL, mais certains ménages déjà bénéficiaires pourraient voir leur allocation stagnée ou légèrement diminuée, en fonction de leur situation.
Des allocations familiales plus modulées
Les allocations familiales seront désormais davantage modulées en fonction des revenus. Les foyers gagnant plus de 5 000 euros nets par mois verront leurs allocations fortement réduites, voire supprimées. À l’inverse, les familles aux revenus plus modestes bénéficieront d’une revalorisation.
Par exemple, un foyer avec deux enfants et 3 000 euros de revenus nets verra son allocation passer de 129 à 140 euros par mois, tandis qu’un ménage avec trois enfants touchera désormais 310 euros au lieu de 295 euros. Pour les familles avec revenus élevés, les allocations seront progressivement réduites, avec une baisse pouvant aller jusqu’à 50 %.
La Caf annonce de nouvelles exigences pour le RSA
Le Revenu de Solidarité Active (RSA) fera l’objet d’un contrôle renforcé. Désormais, les bénéficiaires devront justifier d’une activité de réinsertion, comme une formation, une recherche d’emploi active ou un accompagnement spécifique. Comme le précise Service-public.fr, le bénéficiaire est tenu de « signer un contrat d’engagement comportant un plan d’actions précisant ses objectifs d’insertion sociale et professionnelle. ». Cette réforme vise à réduire les abus et à favoriser le retour à l’emploi pour les allocataires.
Les bénéficiaires du RSA devront ainsi prouver leur démarche d’insertion professionnelle pour continuer à percevoir leur allocation, ce qui pourrait compliquer la situation de certains demandeurs.
Ces réformes s’inscrivent dans une volonté du gouvernement de mieux cibler les aides sociales pour soutenir les foyers les plus précaires, tout en limitant les dépenses publiques.
Toutefois, ces ajustements risquent d’impacter certains ménages de la classe moyenne, qui verront leurs allocations diminuer ou disparaître. Il est donc recommandé de vérifier ses droits dès maintenant via le simulateur mis à jour sur le site de la CAF, afin d’anticiper d’éventuels changements dans le calcul des aides.