L'aide personnalisée au logement (APL) est une allocation versée par la CAF aussi bien pour les familles que pour les célibataires. Elle est octroyée même lorsque le bénéficiaire ne répond pas à l'ensemble des conditions d'éligibilité. Cependant, la CAF pourrait bien décider d'un durcissement des conditions qui privera une bonne partie des bénéficiaires.
L'APL, une aide aux conditions trop souples ?
L'aide personnalisée au logement est une prestation sociale qui permet de couvrir une partie des frais de location. Pour y être éligible, il est nécessaire de ne pas dépasser un certain plafond annuel de revenus. C'est la Caisse d'allocations familiales (CAF) qui se charge de vérifier les revenus mensuels des 12 derniers mois des demandeurs depuis 2023. Autre condition : avoir une carte d'identité valide, ou un titre de séjour valide pour les résidents étrangers. De même, le logement du demandeur doit répondre aux normes et être propre et sécurisé.
Les personnes en sous-location peuvent aussi bénéficier de l'APL, à condition de ne pas dépasser l'âge de 30 ans. Mais en dehors de ce cas, il n'y a pas d'âge pour profiter de cette aide. D'ailleurs, même les mineurs peuvent en bénéficier, à condition que leurs parents procèdent à la signature du bail. Concernant les mineurs émancipés, ils sont en mesure de louer un logement à leur propre nom, tout en profitant de cette allocation.
Un simulateur est disponible en ligne pour savoir si on ouvre droit à cette allocation. Cependant, ces critères « assez souples » peuvent être prochainement endurcis. En effet, avec un chiffre de 43 208 de cas de fraude en 2021, la CAF pourrait bien rendre plus compliquées les conditions d'accès à cette prestation.
La proposition qui fâche
Dans le cadre de la lutte contre la fraude aux allocations sociales, la CAF pourrait, en effet, exclure les étudiants rattachés au foyer fiscal de leurs parents. C'est, en tout cas, la proposition de certains députés. Si elle est actée par la CAF, cette règle permettrait au gouvernement de réaliser d'importantes économies. Néanmoins, elle pourrait avoir de lourdes conséquences sur le pouvoir d'achat des bénéficiaires, déjà touchés par la précarité financière. Si son application se confirme donc, elle risque d'isoler davantage les concernés.