Chaque début d’année, les droits aux allocations de la CAF sont recalculés pour s’adapter aux revenus des bénéficiaires. En février, de nouvelles règles entrent en vigueur, impactant des millions de ménages. Ces évolutions s’appuient sur des barèmes réactualisés et une prise en compte des déclarations fiscales les plus récentes.
Les prestations sociales de la CAF sont réévaluées chaque année en fonction des ressources perçues deux ans plus tôt. Pour les versements de 2025, c’est donc sur les revenus de 2023 que s’appuie la réévaluation des droits. Cette méthode permet d’ajuster les aides selon l’évolution économique des foyers, mais elle peut aussi entraîner des modifications importantes pour certains allocataires.
Les nouveaux plafonds de ressources ont été augmentés de 4,8 %, soit une évolution proche de l’inflation annuelle estimée à 4,9 %. Si cette hausse garantit un maintien des droits pour certains foyers, elle ne compense pas totalement l’impact de l’inflation sur le pouvoir d’achat.
Quelles allocations de la CAF sont concernées ?
Plusieurs prestations sociales sont directement touchées par cette réévaluation. Parmi elles, les allocations familiales, l’allocation aux adultes handicapés (AAH), les aides au logement (APL, ALF, ALS), le complément familial et l’allocation de base sont recalculées selon les nouvelles grilles de ressources.
Pour les allocations familiales, par exemple, un ménage avec deux enfants à charge pourra toucher 148,52 euros par mois si son revenu fiscal brut en 2023 ne dépasse pas 78 565 euros. Ceux dont les revenus se situent entre 78 565 euros et 104 719 euros percevront 74,26 euros, tandis que les foyers au-delà de 104 719 euros n’auront droit qu’à 37,14 euros.
Quels changements pour les bénéficiaires ?
L’ajustement des allocations peut avoir des effets très différents selon les situations. Certains ménages verront leurs aides augmenter grâce à la hausse des plafonds, tandis que d’autres, dont les revenus ont progressé en 2023, risquent de voir leurs prestations réduites ou supprimées.
Les personnes bénéficiant des APL ou de la prime d’activité peuvent utiliser les simulateurs en ligne mis à disposition par la CAF pour connaître leurs nouveaux droits. Toutefois, il est encore possible d’actualiser sa situation en cas d’événements majeurs, comme un mariage, une naissance ou un changement d’emploi.
Que faire en cas de baisse ou de suspension des aides ?
Si un allocataire constate une baisse inattendue de son allocation, il est recommandé de vérifier ses informations personnelles sur le site de la CAF. En cas d’erreur ou d’omission, une demande de révision peut être effectuée en fournissant les documents justificatifs nécessaires.
La CAF rappelle également que l’absence de déclaration de ressources entraîne une suspension automatique des droits. Pour éviter toute interruption des versements, il est impératif d’avoir mis à jour ses informations fiscales et personnelles avant le recalcul des aides.
Le 5 février marquera une nouvelle étape dans la mise à jour des prestations sociales. Si certains bénéficiaires pourront profiter d’allocations revalorisées, d’autres risquent de subir une baisse voire une suppression de leurs aides. Dans un contexte économique incertain, ces ajustements peuvent avoir un impact direct sur le budget des foyers, rendant indispensable une vérification attentive des nouveaux droits sur le site de la CAF.