Les cadres français s’apprêtent à vivre une transformation importante de leur environnement professionnel en 2025. Entre rémunération, flexibilité et nouvelles formes de mobilité, leurs priorités évoluent face aux attentes des employeurs. Une dynamique qui redéfinit les contours de leur place dans l’entreprise.
En bref :
- Les cadres français voient évoluer leurs attentes en matière de rémunération, privilégiant des approches plus globales et diversifiées.
- La flexibilité et la quête de sens redéfinissent leurs priorités professionnelles et impactent les relations avec les employeurs.
- Les entreprises doivent s’adapter rapidement à ces mutations pour rester attractives dans un marché de l’emploi compétitif.
D’après une enquête menée par le cabinet Robert Walters, rapportée par Sarah Lemoine pour Franceinfo, la part des entreprises prévoyant des augmentations salariales diminue pour 2025, s’établissant à 45 %. Les hausses de salaires devraient être en moyenne de 2 % pour les cadres qui restent à leur poste, contre 4 % l’année précédente. Ceux qui changent de poste, en interne ou en externe, peuvent espérer une progression de 13 %, légèrement inférieure à 2024. Coralie Rachet, directrice générale de Robert Walters, explique que cette tendance reflète une « prise de conscience des contraintes économiques générales ».
Un cadre sur deux envisage de changer d’emploi
La pénurie de talents reste une problématique majeure : 84 % des entreprises en font leur priorité, un chiffre en hausse par rapport à 2024, rapporte Sarah Lemoine. Les secteurs en forte croissance, comme la cybersécurité, les énergies renouvelables, la santé et la défense, tirent la demande. Les postes les plus recherchés incluent les spécialistes des fusions-acquisitions, les directeurs commerciaux, ainsi que les responsables en logistique et paie.
Pour retenir leurs talents, certaines entreprises anticipent déjà des contre-offres, une pratique qui s’intensifie dans un marché tendu. Un cadre sur deux envisage de changer d’emploi en 2025, selon l’étude. Cette volonté de mobilité s’accompagne d’exigences accrues, notamment en termes de flexibilité et d’équilibre entre vie privée et professionnelle. Les cadres privilégient désormais des offres répondant à ces besoins, quitte à être sélectifs dans leurs choix.
Flexibilité et télétravail : des priorités pour les cadres en 2025 ?
Le télétravail ne connaîtra pas de bouleversements majeurs l’an prochain. Selon le cabinet Robert Walters, 56 % des entreprises maintiendront leur politique actuelle, tandis que 21 % envisagent d’augmenter les jours télétravaillés. Toutefois, la flexibilité dépasse le simple cadre du télétravail. « C’est pouvoir aller chercher ses enfants à l’école et reprendre le travail plus tard », précise Coralie Rachet, illustrant les attentes nouvelles des cadres.
Face à un contexte économique prudent, les cadres devront s’adapter à des augmentations salariales limitées et à des opportunités de mobilité ciblées. L’année 2025 mettra à l’épreuve la capacité des entreprises à attirer et fidéliser leurs talents tout en répondant aux attentes croissantes en matière de flexibilité et de reconnaissance professionnelle.
Une réaction ? Laissez un commentaire
Vous avez aimé cet article ? Abonnez-vous à notre Newsletter gratuite pour des articles captivants, du contenu exclusif et les dernières actualités.