En 2026, le gouvernement devra réduire drastiquement les dépenses pour faire reculer le déficit public. Pour y parvenir, plusieurs mesures sont déjà sur la table, dont une concerne la TVA. En effet, le sénateur Hervé Marseille, président de l’Union centriste au Sénat, a proposé, le 18 avril 2025, une augmentation d’un point de la TVA.
L’augmentation de la TVA aurait des effets immédiats sur les prix des biens et services. Une étude de l’Insee a modélisé un scénario où la TVA augmenterait de 3 points, passant de 20 à 23 %, pour analyser l’impact sur l’économie. Selon cette étude, une telle hausse entraînerait une augmentation des prix et de l’inflation, avec des conséquences directes sur le pouvoir d’achat des ménages. Les plus affectés seraient les Français les plus modestes, qui consacrent une part plus importante de leurs revenus à la consommation.
Une mesure qui risque de fragiliser les plus modestes
Toujours selon l’Insee, la hausse de la TVA pourrait réduire le niveau de vie moyen de 0,6 %, avec une perte particulièrement marquée pour les 10 % des ménages les plus modestes. En effet, cette tranche de la population verrait son niveau de vie diminuer de 1,8 %. Cela s’explique par sa consommation plus élevée de biens soumis à la TVA, fragilisant ainsi davantage ses finances.
Hervé Marseille a aussi évoqué la possibilité d’introduire une TVA sociale, un mécanisme qui consisterait à augmenter la TVA pour financer la Sécurité sociale. En échange, les cotisations patronales sur les salaires seraient réduites. Cette idée avait déjà été avancée par Patrick Martin, le patron du Medef. Cependant, cette proposition a peu de soutien parmi les syndicats et le gouvernement actuel, qui restent réticents à une telle mesure.
Le gouvernement a déjà dit « non » à une hausse de la TVA
Bien que l’augmentation de la TVA de 1 % vise à financer le budget 2026, cette mesure ne fait pas l’unanimité. Le gouvernement avait rejeté une proposition similaire l’année dernière. Selon de nombreux syndicats, une telle mesure toucherait tout le monde, augmentant de manière pérenne les impôts pour les citoyens, sans distinction entre les classes sociales.
Bien que la hausse de la TVA puisse permettre au gouvernement de booster ses recettes fiscales, elle aurait des effets dramatiques sur les Français les plus modestes. Une telle manœuvre du gouvernement semble donc peu probable. Pour réussir à atteindre les objectifs budgétaires qu’il s’est fixés, le gouvernement devra redoubler d’efforts pour élaborer le budget 2026.
