Le gouvernement a annoncé qu’il ne prendrait pas de décret dans le cadre du budget de l’Assurance Maladie si les parlementaires parviennent à limiter le déficit de la Sécurité sociale à moins de 20 milliards d’euros pour l’année 2026.
Stéphanie Rist, ministre de la Santé, a clarifié cette position lors de son intervention sur RTL, soulignant l’importance d’un compromis législatif qui respecte ce seuil de déficit. Si les mesures proposées par les parlementaires restent sous cette limite, aucun décret gouvernemental ne sera nécessaire.
Le projet de budget de la Sécurité sociale a terminé sa première lecture à l’Assemblée nationale et sera examiné par le Sénat à partir du 19 novembre 2025. Après cette étape, le projet reviendra devant les députés en décembre pour son adoption finale. Le déficit prévu dans le projet de budget est estimé à 24 milliards d’euros pour 2026, soit une augmentation par rapport aux 23 milliards d’euros prévus pour 2025.
Ce déficit dépasse la prévision initiale du gouvernement, qui visait un déficit de 17 milliards d’euros. Toutefois, Stéphanie Rist a souligné que le seuil à ne pas dépasser pour 2026 est de 20 milliards d’euros, soulignant qu’il est essentiel de maintenir une trajectoire permettant la pérennisation du système de protection sociale en France.
La proposition d’augmentation des franchises médicales dans le cadre du budget ne passe pas
L’une des mesures les plus discutées du projet de budget concerne l’augmentation des franchises médicales, une proposition visant à doubler leur montant tout en les étendant à de nouvelles prestations. Cette mesure a suscité des critiques de la part des députés, qui s’opposent à une telle hausse en raison de ses conséquences potentielles sur le pouvoir d’achat des Français. Stéphanie Rist a néanmoins défendu cette mesure, soulignant que ceux qui le peuvent devraient contribuer davantage aux franchises.
Les débats parlementaires autour de cette proposition sont encore à un stade préliminaire. Le gouvernement cherche à réformer le système de santé pour limiter le déficit tout en garantissant la viabilité du système de protection sociale. Cette proposition s’inscrit dans une série de mesures visant à réduire le déficit de la Sécurité sociale et à répondre aux défis financiers rencontrés par le pays.
Le débat sur le budget de la Sécurité sociale s’intensifiera au Sénat et à l’Assemblée nationale au cours des prochaines semaines. Les parlementaires devront trouver un compromis sur les mesures proposées, y compris celles concernant les franchises médicales. Le gouvernement espère ainsi réduire le déficit de la Sécurité sociale et poursuivre ses réformes tout en maintenant l’équilibre du système de santé et de protection sociale. Les décisions prises dans les mois à venir auront un impact significatif sur l’avenir du financement de la Sécurité sociale en France.








