Le projet de budget de l’État pour 2026 continue de susciter des débats intenses entre les différents acteurs politiques. Le 14 décembre 2025, Jérôme Guedj, député socialiste, a exprimé son espoir que le budget puisse être adopté avant le 31 décembre, malgré les nombreux obstacles rencontrés dans les discussions.
Selon lui, une loi spéciale, qui repousserait l’adoption à 2026, serait « une perte de temps ». Il a également souligné que si un compromis n’était pas trouvé dans les prochains jours, il en tirerait les conséquences. Les discussions sur le budget de l’État se sont intensifiées, en particulier après le rejet quasi unanime de la version initiale par l’Assemblée nationale en novembre.
Le Sénat, qui a profondément remanié le texte, prévoit une adoption de sa version le 14 décembre, avec une commission mixte paritaire entre députés et sénateurs prévue le 19 décembre pour tenter de parvenir à un compromis. Si aucun accord n’est trouvé, un retour à une loi spéciale serait envisagé, mais Jérôme Guedj préfère voir une issue avant le 31 décembre.
Les tensions autour du budget
Les divergences entre les partis sont nombreuses. Jérôme Guedj s’oppose à la suppression de 4000 postes dans l’Éducation nationale, ainsi qu’aux réductions des financements pour la transition énergétique. Il a également défendu l’idée d’augmenter les recettes fiscales, notamment en prolongeant la surtaxe sur les grandes entreprises. Toutefois, la majorité sénatoriale de droite a supprimé cette surtaxe, et la position du gouvernement reste floue sur ces propositions.
Le président des sénateurs LR, Gérard Larcher, a exprimé son mécontentement face à la gestion des négociations par le Premier ministre. En effet, Sébastien Lecornu, bien qu’appartenant à la même famille politique que le Sénat, a privilégié les discussions avec les socialistes pour obtenir un compromis sur le budget de la Sécurité sociale, ce qui a conduit à une tension avec les sénateurs. Selon eux, les concessions faites au Parti socialiste sont perçues comme un abandon de certaines priorités politiques de la droite.
Une adoption difficile à l’Assemblée
Le processus d’adoption du budget 2026 reste complexe. Si un accord est trouvé entre les deux chambres, il faudra ensuite convaincre l’Assemblée nationale d’adopter le texte. Le Premier ministre, en quête de soutien, pourrait se retrouver dans une position difficile, d’autant plus que le recours au 49.3, prévu dans la Constitution pour faire adopter un texte sans vote, reste un sujet de débat.
Bien que Jérôme Guedj ait exprimé une position favorable à l’adoption rapide du budget, le 49.3 pourrait être utilisé si les discussions ne permettent pas d’obtenir une majorité au sein de l’Assemblée. Ainsi, bien que des efforts de compromis soient en cours, le chemin reste semé d’embûches pour l’adoption du budget de l’État 2026 avant la fin de l’année. Le retour au 49.3 reste une option si un consensus ne se dessine pas rapidement entre les différentes parties.








