Budget 2025 : billets d’avion et carte grise au cœur des nouvelles mesures fiscales

Alors que le budget 2025 fait encore l’objet de débats, Amélie de Montchalin, ministre déléguée aux comptes publics, a défendu plusieurs arbitrages fiscaux. Elle s’oppose fermement à l’idée d’une augmentation généralisée du coût des cartes grises, mais soutient une hausse modérée de la taxe de solidarité sur les billets d’avion. Ces décisions s’inscrivent dans une volonté d’équilibrer rigueur budgétaire et préservation du pouvoir d’achat, tout en intégrant des mesures de fiscalité écologique.

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La ministre des Comptes publics en pleine réflexion, illustrant des discussions autour du budget et des décisions fiscales.
Budget 2025 : billets d'avion et carte grise au cœur des nouvelles mesures fiscales | Econostrum.info

Invitée de BFMTV ce dimanche, Amélie de Montchalin a clarifié les priorités fiscales du gouvernement dans le cadre du budget 2025. Entre la défense du pouvoir d’achat des Français et l’objectif de justice écologique, la ministre a tenu à justifier des choix qui suscitent débat. 

La ministre a pris position en faveur d’une hausse de la taxe de solidarité sur les billets d’avion, un projet qui avait déjà été envisagé par l’équipe de Michel Barnier. Pour Amélie de Montchalin, cette augmentation est avant tout une « mesure de fiscalité écologique […] qui a du sens », a-t-elle déclaré sur le plateau de BFM.

Selon elle, cette taxe équivalente à une taxe sur le kérosène s’inscrit dans une démarche responsable, touchant toutes les compagnies, y compris Air France. Cette hausse, qualifiée de « modérée », devrait se limiter à moins de dix euros pour les vols intérieurs. Des compensations sont toutefois prévues pour les vols vers la Corse et les Outre-mer, afin de limiter l’impact sur ces territoires dépendants du transport aérien.

Opposition à une hausse généralisée des cartes grises

La ministre s’est également exprimée contre le projet de certaines régions visant à augmenter les frais de carte grise pour renflouer leurs comptes. Elle a plaidé pour préserver le pouvoir d’achat des automobilistes, soulignant que cette mesure contredirait les efforts pour encourager les Français à renouveler leur véhicule.

« Alors qu’on essaie de défendre le pouvoir d’achat des Français, qu’on incite beaucoup de Français à changer de véhicules, la solution n’est pas d’augmenter massivement la carte grise », a-t-elle déclaré sur BFM. Si de légères augmentations de « quelques euros » peuvent être tolérées, la ministre insiste sur la nécessité de ne pas alourdir la charge pour tous les Français.

Ces arbitrages reflètent une volonté d’équilibre entre fiscalité écologique et préservation du pouvoir d’achat. D’un côté, le gouvernement entend financer la transition énergétique par des prélèvements ciblés, comme la taxe sur les billets d’avion. De l’autre, il s’oppose à des hausses jugées injustes, comme celle des cartes grises, qui toucherait indifféremment les ménages.

Un budget sous tension

Ces décisions interviennent dans un contexte où le budget 2025 fait encore l’objet de discussions en commission mixte paritaire. La ministre a rappelé que l’exécutif reste attaché à une stabilité fiscale pour les classes moyennes et populaires, tout en s’appuyant sur des économies budgétaires pour maintenir l’équilibre des comptes.

En défendant ces choix, Amélie de Montchalin illustre les défis auxquels le gouvernement fait face : concilier impératifs économiques, justice sociale et transition écologique. Des mesures qui devront néanmoins convaincre les différents acteurs impliqués dans les discussions budgétaires.

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