Budget 2026 : ce qui pourrait changer en janvier 2026

Aussitôt de retour à la tête du gouvernement, Sébastien Lecornu s’est remis au travail pour l’élaboration du budget 2026.

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Budget 2026 : barèmes des impôts, allégements fiscaux, nouvelles taxes… Ce qui pourrait changer en janvier prochain. Crédit : Canva | Econostrum.info

Pour le budget 2026, le gouvernement devra faire des choix forts. En effet, en plus de faire baisser le déficit public, il compte également soutenir la croissance économique de la France. Pour y parvenir, plusieurs mesures clés sont à l’étude.

Le gouvernement, sous la direction de Sébastien Lecornu, a fixé un objectif ambitieux : réduire le déficit public à 4,7 % du PIB d’ici 2026, soit environ 144 milliards d’euros, contre 161 milliards cette année. Pour y parvenir, une combinaison de hausses d’impôts, de réductions de dépenses publiques et d’améliorations des recettes est envisagée. Ces mesures sont destinées à éviter que la France ne plonge dans une procédure budgétaire d’exception et à respecter les critères de convergence européens. Cependant, ce plan, bien que rigoureux, devra être mis en œuvre sans étouffer la croissance économique.

Vers le gel du barème de l’impôt sur le revenu

L’un des leviers majeurs du projet est le gel des barèmes de l’impôt sur le revenu et de la CSG, ce qui devrait permettre à l’État d’engranger environ 2,2 milliards d’euros supplémentaires. Cette décision vise à limiter l’impact de l’inflation sur les finances publiques, mais elle aura des conséquences sur le pouvoir d’achat des ménages, notamment ceux dont les revenus sont situés dans les tranches intermédiaires. Pour compenser en partie cette perte de pouvoir d’achat, une amélioration du mécanisme de « décote » est prévue, principalement pour les ménages modestes.

Une autre mesure phare du projet de budget est la fin de certaines niches fiscales. Plusieurs dispositifs fiscaux seront supprimés, notamment les réductions d’impôts pour les frais de scolarité, les exonérations de cotisations sociales pour les « jobs étudiants », et les allègements fiscaux pour les malades chroniques. Cette réforme vise à rationaliser les avantages fiscaux jugés injustes ou obsolètes, et à simplifier le système fiscal. De plus, les tickets-restaurant, les chèques-vacances et les CESU seront désormais soumis à des prélèvements sociaux plus élevés, contribuant à financer les nouvelles mesures de redressement budgétaire.

Le projet de budget 2026 prévoit également une taxation sur les petits colis.

Parallèlement, une nouvelle taxe de 2 euros sur les petits colis importés, en prévision d’une législation européenne, devrait également rapporter une somme non négligeable aux finances publiques. Le gouvernement prévoit également d’abaisser les seuils de franchise de TVA pour certains secteurs, notamment dans le bâtiment et les microentreprises, une mesure qui devrait générer des recettes supplémentaires tout en suscitant des oppositions parmi les indépendants.

Le projet de budget 2026 repose donc sur un équilibre délicat : tenter de rétablir les comptes publics tout en évitant de ralentir la croissance économique. Bien que certaines mesures, telles que le gel des barèmes et la suppression de niches fiscales, visent à augmenter les recettes, le gouvernement met également l’accent sur l’importance de maintenir l’investissement public et de préserver la classe moyenne. Les débats parlementaires, qui commenceront une fois le gouvernement stabilisé, devraient permettre d’affiner ces propositions et d’éventuellement ajuster le projet en fonction des priorités politiques et économiques du moment.

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