Budget 2026 : 99 sénateurs de gauche expriment leur opposition à plusieurs mesures et dénoncent une « dérive austéritaire »

La gauche sénatoriale a exprimé son rejet de certaines mesures envisagées dans le budget 2026 pour faire des économies.

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Budget 2026 : 99 sénateurs de gauche expriment leurs oppositions à plusieurs mesures et dénoncent une « dérive austéritaire ». Crédit : Canva | Econostrum.info

Le débat sur le budget 2026 promet d’être houleux. En effet, face à la volonté du gouvernement de réaliser 40 milliards d’euros d’économies pour respecter ses engagements européens, la gauche sénatoriale dévoile ses propres propositions pour le budget 2026.

Un communiqué commun des groupes socialiste, communiste et écologiste du Sénat met en avant leurs lignes rouges et leurs exigences fondamentales pour un budget plus juste et équilibré.

Les 99 sénateurs de gauche critiquent fermement les propositions gouvernementales et dénoncent ce qu’ils appellent une « dérive austéritaire ». En effet, au-delà des économies envisagées, ils affirment que des marges de recettes nouvelles existent pour réduire le déficit.

Leur priorité : la justice fiscale, pour laquelle ils demandent une réforme des niches fiscales et sociales, ainsi que la mise en place d’un « impôt plancher sur la fortune ». Ce dernier rappelant la proposition écologiste sur la taxe Zucman, adoptée à l’Assemblée nationale, mais rejetée par le Sénat.

Pas de TVA sociale et plus de transparence sur les aides publiques dans le budget 2026

Un des points clés de leur opposition est la TVA sociale, une idée récemment évoquée par Emmanuel Macron et soutenue par les centristes. Les sénateurs de gauche s’y opposent fermement : « La montée en puissance d’une TVA sociale vise à substituer les cotisations assises sur le travail à un financement étatisé par l’impôt. La TVA frappe indistinctement tous les ménages, mais avec des effets profondément inéquitables : les plus modestes en sont les victimes », indique le communiqué. En réponse à cela, ils préconisent une réévaluation des aides publiques et un contrôle accru des « cadeaux fiscaux », estimés à plus de 200 milliards d’euros, avec l’objectif de renforcer la conditionnalité de ces aides, en particulier pour les grandes entreprises.

Par ailleurs, la gauche sénatoriale met en avant la nécessité d’un « plan d’investissements dans les services publics », afin de répondre aux besoins sociaux sans procéder à des coupes budgétaires qui risqueraient de réduire les droits sociaux. Cette proposition se veut un appel à un pilotage des dépenses sociales basé sur les besoins réels et non sur un objectif de réduction des coûts.

Les sénateurs de gauche soulignent également qu’ils sont fermement opposés à la réévaluation du dispositif des affections longue durée, une mesure envisagée par le ministre de la Santé Yannick Neuder, soulignant que cette idée fait partie de leurs « lignes rouges ».

En parallèle, la gauche appelle à la mise en place d’une loi de programmation pour la transition écologique, dénonçant les « reculs » dans les politiques environnementales récentes. Ils insistent sur la nécessité de donner plus de visibilité aux collectivités et entreprises en matière d’investissements verts.

Le Sénat, dans ce contexte, pourrait se retrouver au centre des discussions budgétaires cet automne, avec des débats qui s’annoncent animés entre le gouvernement et la majorité sénatoriale, ce dernier espérant peser sur les choix du gouvernement en matière de finances publiques.

 

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