La censure menaçant le gouvernement Barnier sur un texte budgétaire se fait de plus en plus pressante. Pour y faire face, le chef du gouvernement rencontre cette semaine les leaders des groupes parlementaires d’opposition. Mais que se passerait-il si le Premier ministre venait à tomber avant la fin de l’année ?
Jeudi, devant l’Association des maires de France, Michel Barnier a déclaré : « Je ne sais pas combien de temps, j’ai devant moi ». Il faut dire que l’examen du budget 2025 n’est toujours pas terminé, avec des zones d’ombre qui persistent sur certains dossiers brûlants. La possibilité que le gouvernement actuel soit renversé par une motion de censure ne cesse de prendre l’ampleur, ce qui incite le Premier ministre à redoubler d’efforts.
Cette semaine, Michel Barnier reçoit les chefs des oppositions parlementaires, à commencer par Marine Le Pen, ce lundi 25 novembre. Pour rappel, le texte du budget de l’année prochaine doit être voté avant le 21 décembre. Faute de majorité, le gouvernement pourrait faire appel au 49.3. Avec une telle mesure, les oppositions riposteraient avec une motion de censure visant Michel Barnier et son gouvernement. Mais que se passerait-il réellement si l’exécutif venait à être censuré à la fin de l’examen de loi de finances de 2025 ?
« Un président impopulaire qui doit assumer le passage par ordonnances d’un budget rejeté, avec potentiellement un gouvernement démissionnaire, c’est compliqué », commente le constitutionnaliste Benjamin Morel. Il faut noter qu’en cas de censure, Michel Barnier pourrait être renommé à la tête du gouvernement par le chef de l’État, comme cela s’est passé en 1962.
Une censure du gouvernement Barnier aurait-elle des conséquences économiques ?
« Ce n’est pas le problème « Barnier », c’est quel argument vous donnez au RN ou aux socialistes pour qu’ils puissent ne pas censurer ? » explique Benjamin Morel. Pour la constitutionnaliste Anne-Charlène Bezzina, dans ce genre de cas, le mieux reste tout de même de changer la position politique. Outre l’aspect politique, une éviction du gouvernement actuel aurait un impact sur l’économie du pays
« Si le gouvernement Barnier tombe, il n’y aura pas de dissolution avant juin et les marchés repartiront sur une période d’incertitudes. Le côté positif serait de se dire qu’avec six mois de blocage, il ne se passera rien d’un point de vue marchés, ni de bon ni de mauvais. Mais étant donné les difficultés des finances publiques en France, il est difficile de voir le verre à moitié plein », explique, de son côté, Guillaume Laconi, gérant actions européennes chez Edmond de Rothschild AM.
Une réaction ? Laissez un commentaire
Vous avez aimé cet article ? Abonnez-vous à notre Newsletter gratuite pour des articles captivants, du contenu exclusif et les dernières actualités.
Tous critiques , mais combien sont capables,????