Cette année, c’est dans un contexte très particulier que le gouvernement a mis en place le budget 2025. Avec un déficit public en forte hausse, Michel Barnier et ses ministres n’avaient donc que peu de temps pour se mettre d’accord sur le projet de loi de finances 2025. Justement, le Haut Conseil des finances publiques (HCFP) vient de mettre un avis sur les prévisions de l’État concernant l’évolution des déficits et de la dette publique, il se montre perplexe.
En 2024, à cause d’une hausse significative des dépenses, couplée à des recettes moins importantes, le déficit public risque de dépasser les 6 %. Et le contexte politique n’a pas arrangé les choses (dissolution de l’Assemblée nationale, organisation d’élections législatives anticipées, etc.). C’est donc dans ce climat très tendu que le nouveau gouvernement s’est mis au travail pour mettre en place le projet de loi de finances 2025. Comme chaque année, le Haut Conseil des finances publiques (HCFP) vient justement de rendre son avis sur ce dernier.
Pour le HCFP, c’est sur l’évolution des déficits et la trajectoire de la dette publique que les zones d’ombre sont les plus importantes. En effet, bien qu’il soit totalement d’accord sur le fait qu’un retour à un déficit public à hauteur de 3 % du PIB soit plus réaliste en 2029 qu’en 2027, le Haut Conseil souligne néanmoins un manque de données, pourtant essentielles, pour « apprécier le réalisme de la trajectoire pluriannuelle ».
« Le ratio de dette publique visé dans ce plan augmente jusqu’en 2027 et ne commencerait à baisser qu’en 2028. La prévision d’une amorce de décrue en 2028 est affectée par l’incertitude qui entoure la prévision de déficit public. Tout écart à la prévision de déficit risquerait de reporter la réduction du ratio de dette au-delà de 2028 », fait part l’organisme qui dépend de la Cour des comptes, selon BFMTV.
Le HCFP s’interroge sur les conséquences du resserrement du budget sur la croissance
En 2025, le gouvernement espère ramener le déficit public à 5 %. Pour le HCFP, « le risque que cette prévision soit dépassée est élevé ». Concernant la croissance économique, le Haut Conseil juge les prévisions du gouvernement réalistes. Celles-ci tablent sur une évolution du PIB de 1,2 % en moyenne entre 2024 et 2028, puis de 1 % par année.
Toutefois, le HCFP souligne que les prévisions de croissance pour les années à venir (1,4 % en 2026 et 1,5 % en 2027-2028) sont plus importantes que la croissance potentielle de l’économie, ce qui le pousse à se poser des questions sur les conséquences que pourrait avoir le resserrement budgétaire sur la croissance économique de la France.
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