Budget 2025 : 200 000 petites entreprises risquent d’être assujetties à la TVA très bientôt

Dès 2025, de nombreuses petites entreprises et micro-entrepreneurs devront appliquer la TVA, suite à l’abaissement du seuil d’exonération de 37 500 à 25 000 euros de chiffre d’affaires. Cette réforme, passée inaperçue dans le budget 2025, concernera environ 200 000 indépendants, impactant leur rentabilité et risquant d’entraîner une hausse des tarifs. L’État espère ainsi récupérer 400 millions d’euros, mais cette mesure pourrait fragiliser les plus petites structures.

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Une mesure discrète du budget 2025 risque de peser sur les très petites entreprises et les indépendants. Le seuil d’exonération de la TVA va être abaissé, passant de 37 500 à 25 000 euros de chiffre d’affaires annuel. Cette décision, qui concernera 200 000 micro-entrepreneurs et professionnels, vise à générer 400 millions d’euros de recettes fiscales pour l’État. Toutefois, elle risque de fragiliser les petites structures et d’entraîner une hausse des prix pour les consommateurs.

Jusqu’à présent, les indépendants et micro-entrepreneurs réalisant moins de 37 500 euros de chiffre d’affaires pouvaient bénéficier d’une exonération de TVA, leur permettant de ne pas facturer cette taxe à leurs clients et de ne pas la reverser à l’État. Dès 2025, ce seuil sera abaissé à 25 000 euros, ce qui signifie que davantage de petites entreprises devront intégrer la TVA à leurs prix.

L’objectif affiché par le gouvernement est de réduire le déficit public en augmentant les recettes fiscales. En élargissant l’assiette des entreprises redevables de la TVA, l’État espère engranger 400 millions d’euros dès 2025. Cette réforme, passée relativement inaperçue, devrait être officiellement adoptée le 6 février, comme l’indique France info.

Les entrepreneurs risquent de devoir augmenter leurs tarifs pour compenser la hausse de la TVA

Pour les indépendants et les petites entreprises concernées, cette mesure représente un coup dur. La TVA, collectée sur chaque transaction, ne constitue pas une charge en soi pour l’entreprise, mais elle implique une gestion comptable plus complexe et une modification de la politique tarifaire.

Beaucoup de petits entrepreneurs pourraient être contraints d’augmenter leurs prix pour compenser la perte liée à l’application de cette taxe. Cela risque d’impacter directement les consommateurs, notamment dans les secteurs des services à la personne, du conseil, de la santé ou du numérique, où de nombreux indépendants sont concernés.

Pour certains professionnels, cette nouvelle obligation fiscale fragilise des trésoreries déjà précaires, rendant plus difficile la pérennité de leur activité.

Un arbitrage budgétaire ciblant les petits acteurs

Contrairement aux mesures fiscales précédentes qui visaient principalement les PME et grandes entreprises, cette réforme cible les plus petites structures. Elle suscite donc des interrogations sur son impact économique et social.

Si le gouvernement espère combler une partie du déficit budgétaire avec ces nouvelles rentrées fiscales, la mesure pourrait, à long terme, réduire la compétitivité des indépendants face aux grandes entreprises, qui ont davantage de marges de manœuvre pour absorber ces taxes sans nécessairement répercuter la hausse sur les prix.

Vers une redéfinition du statut des micro-entrepreneurs ?

Cette réforme s’inscrit dans un contexte plus large de refonte du régime des micro-entreprises, qui bénéficie depuis plusieurs années d’un cadre fiscal allégé. Avec l’abaissement du seuil de TVA, de nombreuses petites structures devront réévaluer leur modèle économique et envisager de modifier leur statut juridique pour s’adapter à ces nouvelles contraintes.

Alors que le gouvernement cherche à équilibrer ses comptes, les indépendants et très petites entreprises doivent anticiper cette évolution fiscale, qui pourrait redéfinir en profondeur les dynamiques de l’auto-entrepreneuriat en France.

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