L’année prochaine, le gouvernement envisage des économies à hauteur de 60 milliards d’euros. Pour y arriver, le budget 2025 sera justement présenté avant la fin de semaine. Celui-ci devrait donc comporter les différentes mesures décidées par Michel Barnier et ses ministres. Pour le gouverneur de la Banque de France, il est essentiel de ne pas jouer « au chamboule-tout avec toutes les pistes d’économies ».
En bref :
- En 2024, le déficit public pourrait dépasser le seuil des 6 %
- La France est concernée par une procédure européenne pour déficit excessif
- Le gouvernement Barnier devra faire des choix importants pour ramener le déficit à 5 % en 2025
- Pour redresser la barre, la France devra augmenter ses recettes tout en baissant ses dépenses
- Le gouverneur de la Banque de France, affirme que le pays doit donc « maîtriser ses dépenses »
- Il faut que « chacun arrête de jouer au chamboule-tout avec toutes les pistes d’économies qui sont sur la table », indique le gouverneur de la Banque de France.
En 2024, le déficit public pourrait dépasser le seuil des 6 %. C’est le constat fait il y a quelques jours par le ministre du Budget. D’ailleurs, la France est concernée par une procédure européenne pour déficit excessif. Si les finances du pays se portent autant mal, c’est à cause d’une forte hausse des dépenses et de recettes qui sont moins importantes que prévu.
Dans le cadre du budget 2025, le gouvernement Barnier devra donc faire des choix importants pour ramener le déficit à 5 % en 2025. « Notre pays est dans la situation d’une famille qui vit au-dessus de ses moyens », a déclaré le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau, lors d’un entretien accordé à Franceinfo ce mercredi 9 octobre.
Toutefois, il se veut confiant. « Le projet de budget va dans la bonne direction », a-t-il indiqué. Pour redresser la barre, la France devra augmenter ses recettes tout en baissant ses dépenses, car lorsque ces dernières augmentent, le déficit se creuse davantage.
Le gouverneur de la Banque de France fait le parallèle entre la France et ses voisins concernant le budget
Pour le gouverneur de la Banque de France, le pays doit donc « maîtriser ses dépenses ». Ce n’est pas tout, François Villeroy de Galhau fait également le parallèle entre la France et les autres pays européens, et le constat est clair. « Nous avons le même modèle social, le même modèle de service public […] mais ça nous coûte l’équivalent de 260 milliards d’euros de plus que chez nos voisins », fait-il savoir.
Par conséquent, cet écart entre la situation financière de la France et de ses voisins doit être pris en considération. « Chacun a tendance à avoir des idées d’économies chez les autres et à les refuser chez lui : il faut que chacun arrête de jouer au chamboule-tout avec toutes les pistes d’économies qui sont sur la table », indique le gouverneur de la Banque de France.
Avec une mauvaise gestion de la situation financière du pays, « nous ferons zéro économie et nous continuerons cette spirale infernale de la dette », alerte François Villeroy de Galhau.
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