Dans le but de renflouer les caisses de l’État, souffrant d’un déficit financier sans précédent, le Premier ministre, Michel Barnier, avait fait part d’un effort budgétaire de 60 milliards d’euros dans le cadre du budget 2025. Celui-ci a subi des revers devant la commission des finances et continue à en subir en plénière. Cette fois, c’est la mesure instaurant un alourdissement du malus écologique sur les véhicules essence et diesel dès le 1ᵉʳ janvier 2025 qui a été rejetée.
En effet, présentée en plénière ce samedi 26 octobre dans le cadre des débats sur le budget 2025, cette mesure a été rejetée à l’Assemblée nationale. Le gouvernement qui a décidé d’alourdir le malus écologique sur les véhicules essence et diesel dès le 1ᵉʳ janvier 2025, prévu dans la partie « recettes » du budget 2025, a reçu un camouflet devant les députés.
Il s’agit de trois amendements identiques qui ont été adoptés. Ces amendements qui visent la suppression de la mesure gouvernementale avaient été déposés par différents élus du Rassemblement national (RN) et de La Droite républicaine (LR). Lors du vote à l’AN, cette disposition a été rejetée par 128 voix, principalement du Rassemblement national (RN) et de ses alliés ciottistes, mais aussi des Bancs de la droite (qui soutiennent pourtant le gouvernement Barnier) et des voix socialistes et communistes.
La droite réussit à supprimer l’alourdissent du malus dans le budget 2025
90 députés, essentiellement issus des rangs macronistes, écologistes et « insoumis », ont voté pour maintenir cette disposition dans le budget 2025. Il s’avère que ces élus se sont retrouvés en minorité pour maintenir la hausse du malus écologique. « Ce n’est pas un article idéologique », a contesté le ministre du Budget, Laurent Saint-Martin, qui a justifié cette mesure par « la volonté de continuer la transition écologique à travers un verdissement de la flotte des véhicules ».
Il faut dire que l’Assemblée nationale a du pain sur la planche. Les députés devront encore discuter de 1 800 amendements, pour espérer terminer l’examen du texte, prévu ce soir à minuit. Toutefois, il est possible que certains de ces amendements soient retirés.
Soulignons que le vote de l’Assemblée devra toutefois être confirmé au fil du processus budgétaire, puis être accepté par le gouvernement. Ce dernier pourra en effet utiliser le 49.3 pour décider du contenu final du projet de loi de finances, au risque de se voir opposer une motion de censure.
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