La rentrée politique en France suscite beaucoup d'attention de la part des Français. Le gouvernement est en train de préparer le budget de 2024 dans un climat très tendu. Les débats sont nombreux et l'impact économique des décisions pressenties est déjà sous examen, notamment en ce qui concerne leur effet sur le pouvoir d'achat.
Hausse des franchises médicales
Dans le but de réduire le déficit budgétaire, l'augmentation de la franchise médicale constitue un élément clé du plan budgétaire du gouvernement pour l'année 2024. Actuellement, le coût pour le patient est de 50 centimes par boîte de médicaments. Selon les nouvelles propositions, ce montant pourrait s'élever à 1 euro. Il en va de même pour les franchises liées aux consultations médicales et aux soins d'urgence, où les frais pourraient également doubler. Par ailleurs, le gouvernement envisage de relever le plafond annuel desdites franchises, actuellement fixé à 50 euros, dans le cadre de ses efforts pour alléger le budget de la Sécurité sociale.
L'alcool
Le ministre de l'Économie, Bruno Le Maire, projette d'ajuster les taxes sur l'alcool en fonction de l'inflation. Ce changement devrait entraîner une augmentation de 0,3 centime sur chaque bouteille de vin et de 1 à 2 euros pour les alcools forts. Cette proposition suscite déjà des débats houleux au sein de la majorité politique, avec une opposition ferme de la part de certains élus.
Billets d'avion
Le ministre des Transports, Clément Beaune, compte accroître, de son côté, la fiscalité sur les billets d'avion dans une perspective de transition écologique. Il envisage ainsi de renforcer l'actuelle « éco contribution » sur les vols, avec des taux de taxation différenciés en fonction du pouvoir d'achat des passagers et de la distance parcourue. Les billets de première classe et classe affaires pourraient être davantage ciblés.
Malus automobile
Le gouvernement envisage également de durcir le malus automobile en éliminant son plafond et en renforçant les critères relatifs aux émissions de CO2. L'objectif est d'étendre la taxe existante aux nouveaux véhicules thermiques qui pèsent plus de 1,8 tonne lors de l'achat. Par ailleurs, une éventuelle taxe additionnelle sur les opérateurs d'autoroutes est en cours d'examen, bien que, selon le ministre des Transports, cette mesure ne devrait pas affecter le coût des péages.
Le logement
Des réformes toucheront également le secteur du logement. Le gouvernement prévoit notamment la suppression du dispositif de défiscalisation Pinel, tout en recentrant le prêt à taux zéro à partir de 2024. Dans le neuf, ce prêt sera désormais limité aux biens situés en zones tendues et en habitat collectif, excluant les maisons individuelles. Dans l'ancien, uniquement les rénovations énergétiques seront éligibles.