La France s’apprête à vivre une rentrée mouvementée avec ce conseil des ministres qui sera présidé par Emmanuel Macron cette semaine. Au programme, une série de dossiers importants, dont le budget 2024 qui promet déjà de faire fureur et d’être au cœur de tous les débats. Lundi, le 21 août 2023, c’était le tour du ministre délégué chargé de l’industrie, Roland Lescure, de s’exprimer sur ces enjeux lors de son intervention sur Europe 1 Matin.
Moins de 3 % de déficit budgétaire en 2027
À l’aube de cette rentrée gouvernementale qui s’annonce musclée, le budget de la France est entièrement à revoir, déclare le ministre délégué à Europe 1. En effet, des mesures, telles que l’utilisation du 49.3, qui est un outil de prise de décision rapide, semble être une solution qu’on ne peut éviter face aux contextes économiques difficiles que vit le pays. Nombreux sujets seront mis sur la table ronde, dont la hausse des taxes et des niches fiscales, ainsi que la réduction des avantages sociaux. « On entre dans une période où chaque euro compte. [Mais] on n’augmentera pas les impôts. On est une majorité qui a, depuis six ans, baissé les impôts plus que personne auparavant. Donc, on n’augmentera pas les impôts » confirme Roland Lescure, invité d’Europe 1 Matin lundi dernier.
Bien que les impôts restent inchangés, Roland Lescure admet la nécessité de revoir certaines niches fiscales. Ces mesures budgétaires rigoureuses sont incontournables pour rééquilibrer les comptes nationaux. Cette responsabilité de solidifier les fondements financiers du pays a déjà été accomplie entre 2017 et 2020, et elle doit être poursuivie dans les années à venir. Ambitieux, l’objectif est de parvenir à un déficit inférieur à 3 % en 2027.
Malgré l’affirmation de Roland Lescure que les impôts ne seront pas touchés, il confirme la nécessité d’augmenter certaines niches fiscales. Selon lui, il s’agit de mesures budgétaire incontournables pour enfin rééquilibrer les comptes nationaux. « Il y a un certain nombre de mesures de sérieux budgétaire à mettre en œuvre. On entre dans une période où effectivement la solidité des comptes de la nation fait partie des axes de force de la France. Ça a été le cas entre 2017 et 2020. Ça doit être à nouveau le cas dans les années qui viennent, de manière qu’on retrouve des comptes à l’équilibre, moins de 3 % de déficit en 2027, c’est l’objectif », a-t-il ajouté.
« les manettes se serrent » et les boucliers tarifaires marquent leur fin !
Dans le cadre de cette démarche d’optimiser les charges publiques, une réduction progressive du « bouclier tarifaire » est au cœur du programme de 2024. La récente hausse de 10 % de la facture d’électricité pour des millions de Français en est déjà le témoin. Cette démarche vise à alléger la pression sur les finances publiques évaluées à 110 millions d’euros de 2021 à 2023. Pour cette année, Bercy prévoir de réduire ce budget de 14 milliards d’euros. « Il faut maintenant qu’on retrouve un sérieux budgétaire qu’on avait entre 2017 et 2020. On a relâché les manettes pendant la crise, maintenant, il faut qu’on reprenne le dessus et qu’ensemble, on contribue tous à la solidité budgétaire de la France », a annoncé Roland Lescure au micro d’Europe 1.
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