Alors que l'annonce du plan d'économies du gouvernement a suscité de nombreuses interrogations chez les ménages français, le ministre de l'Économie a assuré qu'il n'y aurait pas une hausse d'impôts. Plus encore, Bruno Le Maire vient de faire une autre proposition qui vise à soulager les travailleurs en augmentant les salaires nets.
Lundi 25 mars, Bruno Le Maire a accordé un entretien à Sud Ouest. Au cours de cet échange, le ministre de l'Économie a remis sur la table la question de la TVA sociale. Concrètement, le ministre souhaite réduire les cotisations patronales et salariales et augmenter la TVA. Avec une telle manœuvre, Bruno Le Maire vise à réduire l'écart entre le salaire brut et le net. « Ceux qui travaillent n’en peuvent plus. L’écart entre leur salaire brut et le net peut atteindre 40 à 50 %. Est-ce normal que celui qui travaille paye systématiquement pour tout et pour tout le monde ? » s'est-il demandé.
Le locataire de Bercy propose donc une bascule de 5 points des cotisations sociales vers la TVA, une initiative qui représente 80 milliards d'euros. Cette mesure représente un avantage de taille pour les travailleurs, celui d'augmenter le salaire net. Mais en augmentant le taux de TVA, les ménages, notamment les plus modestes, seraient fortement impactés. En effet, cette mesure se caractériserait par une augmentation des prix de certains produits, notamment ceux qui sont importés.
Et qui dit hausse des prix de ces produits, dit forcément dépenses liées à la consommation plus conséquentes. Bruno Le Maire dit en être conscient : « je ne prétends pas que ce soit la seule solution et elle peut être améliorée », assure-t-il. Alors que le ministre n'a pas évoqué les autres alternatives vers lesquelles le gouvernement pourrait se tourner, Nicolas Doze, éditorialiste économique, a estimé, sur le plateau de BFM, que la CSG sociale serait une piste solide.
Le ministre veut ouvrir le débat du financement de la protection sociale
Avec ce dispositif, la hausse du salaire net serait beaucoup moins importante qu'avec la TVA sociale. En revanche, la CSG sociale serait plus « juste », selon Nicolas Doze, car elle représente un impôt qui est directement prélevé sur les ressources telles que les retraites et le travail et non sur la consommation. Avec sa proposition, le ministre de l'Économie explique que son intention est surtout d'ouvrir « le débat essentiel pour notre nation du financement de la protection sociale en arrêtant de faire porter la charge principalement sur ceux qui travaillent ».