Les cours des carburants connaissent une hausse conséquente en France. Impactés par les cours du pétrole sur les marchés internationaux, ces prix devront continuer à flamber durant les prochains jours. Face à cette situation, de nombreuses voix se sont élevées pour demander l'instauration d'une ristourne à la pompe. Le ministre de l'Économie, Bruno Le maire, a répondu négativement à cette proposition.
Le ministre de l'Économie oppose donc un niet catégorique à l'instauration d'une ristourne à la pompe. L'invité de BFMTV a rejeté la proposition de Xavier Bertrand, président LR de la région Hauts-de-France, qui a réclamé une ristourne « pour tous » de 15 à 20 centimes sur le prix du litre d’essence. Pour le ministre de l'Économie, cette proposition n’est ni « cohérente » ni « responsable ».
« La proposition de Xavier Bertrand coûte 12 milliards d’euros et n’est pas cohérente avec nos objectifs budgétaires et la sortie du quoi qu’il en coûte », a déclaré le ministre. « On reproche à l’État d’augmenter les taxes, il ne faut pas les augmenter soi-même », a-t-il ajouté. Les Français devront donc faire face aux hausses des prix des carburants sans l'aide de l'État, sachant que même le chèque carburant ne sera pas renouvelé.
Prix des carburants : les Français feront face à la flambée sans ristourne
En effet, la Première ministre avait indiqué qu'aucun nouveau chèque n’était prévu pour aider les automobilistes, comme cela avait été le cas en début d'année. « Il y a effectivement eu augmentation du prix des carburants par rapport au début du mois de juillet, on les voit se stabiliser, là aussi, je voudrais rassurer ceux qui peuvent craindre revoir une flambée des prix », avait-elle déclaré le 24 juillet dernier.
Cependant, la situation risque de se compliquer un peu plus. Les assurances de la Première ministre sur la stabilisation des prix s'avèrent infondées. Le pétrole flambe, les carburants flamberont aussi. Le dernier espoir de la mise en place d'une ristourne s'évapore donc, au grand dam des automobilistes.
A rappeler que Xavier Bertrand, qui a réclamé une ristourne « de 15 à 20 centimes pour tous » sur les prix à la pompe, a reconnu que « l'état des finances publiques » ne permet pas d'envisager une ristourne aussi importante que celle de l'automne dernier et qui était de l'ordre de 30 centimes. Cependant, il a expliqué proposition coûterait moins que l'indemnité carburant de 100 euros et surtout, toucherait, tous les Français. « Quand on veut cibler (les petits budgets, ndlr), c'est un fiasco. C'est trop compliqué, ça ne fonctionne pas », a-t-il plaidé.