Décidément, la France va continuer dans une politique d'austérité budgétaire. Le plan d'économies de 10 milliards d'euros annoncé par Bruno Le maire va être suivi par de nouvelles mesures qui toucheront, cette fois, la Sécurité sociale et les collectivités locales, rapporte RMC.
En effet, le ministre de l'Économie, Bruno Le Maire, a annoncé des économies « massives » à l’occasion de la réunion de groupe des députés Renaissance, ce mardi 27 février au matin. Un nouveau plan qui devra passer par une loi de finances rectificative avant l'été.
La France va donc mal. Son économie fonctionne au ralenti et son déficit budgétaire est important. L'exécutif a décidé de faire des économies dans tous les secteurs. Une semaine seulement après l'annonce de son plan d’économies de 10 milliards d’euros, le ministre de l'Économie revient à la charge, ce mardi, en faisant part de nouvelles coupes budgétaires, indique RMC.
Le ministre revient même sur ses précédents engagements, à savoir ceux de ne pas toucher à la Sécurité sociale et aux collectivités locales. Désormais, ces deux secteurs sont bel et bien dans le viseur du gouvernement, affirme RMC. « Si on ne fait pas des économies massives, on va dans le mur en klaxonnant », a estimé Bruno Le Maire, lors de la réunion de groupe des députés Renaissance.
Pour mettre en place ces réformes, le ministre envisage de les intégrer dans une loi de finances rectificative qui sera présentée devant les parlementaires avant l’été. L'exécutif est donc devant le défi de tenir les objectifs de réduction du déficit à 4,4 % du PIB, après avoir ramené la prévision de croissance pour 2024 à 1 %. La dette publique s’élève, elle, à plus de 3 000 milliards d’euros au 3ᵉ trimestre 2023, selon l’Insee, contre 2 200 milliards environ fin 2017.
Le plan d'économies de 10 milliards touche tous les secteurs
Il faut rappeler que plusieurs secteurs sont déjà touchés par le premier plan d'économies de 10 milliards d'euros. Les recrutements de fonctionnaires, ainsi que les achats de l'État, vont être impactés. Thomas Cazenave, le ministre des Comptes publics, a ainsi expliqué que 700 millions d'euros allaient être puisés dans la masse salariale de l'État et 750 autres millions dans les achats effectués par les ministres. Pour y arriver, il faudra « acheter mieux et acheter moins », indique Thomas Cazenave.
Pour les 5 autres milliards, Bruno Le Maire cible les politiques publiques. Il prévoit notamment de « réduire l'aide au développement de près d'un milliard d'euros » et l'aide à la rénovation énergétique MaPrimeRénov' d'un autre milliard d'euros. « On avait annoncé une enveloppe supplémentaire de 1,6 milliard de 2023 à 2024 », mais au final, « il y aura toujours une augmentation de 600 millions, mais nous récupérons un milliard », avait expliqué le ministre de l'Économie.
Le secteur du sport et celui de la recherche scientifique vont également être touchés. Toutefois, ce plan ne fait pas l'unanimité chez les Français. Ils sont nombreux à s'insurger contre cette politique d'austérité et tout aussi nombreux à alerter sur les risques d'une explosion sociale.