Le groupe politico-économique les BRICS, composé du Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud, monte en puissance. Il représente un grand intérêt pour l’économie mondiale et ambitionne de contrecarrer les institutions financières existantes, telles que le FMI et la Banque mondiale. Les BRICS occupent donc en ce mois d’août les devants de la scène médiatique et politique mondiale.
Ce groupe intéresse également les grandes puissances qui ne veulent pas être laissées à la marge de ce sommet qui promet des décisions qui peuvent bouleverser le système économique mondial actuel. Parmi les dirigeants qui veulent participer à ce sommet, le président français est le plus en vue.
Emmanuel Macron, par la voie de sa ministre des Affaires étrangères, Catherine Colonna, a, en effet, émis le vœu d’être présent à Johannesburg, en Afrique du Sud, pour participer à ce sommet qui aura lieu du 22 au 24 août. La ministre a confirmé les déclarations du président français tenues lors de sa visite en Chine. Catherine Colonna avait donc expliqué la possible venue du président français en Afrique du Sud en tant qu’observateur, à l’occasion d’un déplacement dans le pays, par le fait qu’« il faut parler pour se comprendre et pour trouver des solutions ».
Poutine ne veut pas de Macron aux BRICS
Cependant, les pays composant les BRICS ne l’entendent pas de cette oreille. En effet, Emmanuel Macron est indésirable en Afrique du Sud. La ministre des Affaires étrangères du pays, Naledi Pandor, a confirmé la non-venue du président français lors d’un point de presse, tenu le 7 août, pour parler de l’avancement des préparatifs du sommet.
Naledi Pandor a indiqué que la liste des invités comprenait 67 leaders de pays africains et de pays du Sud. Elle a également rappelé que le président russe Vladimir Poutine ne serait pas présent physiquement. Le sommet sera représenté par Sergueï Lavrov.
Concernant le président français, la ministre sud-africaine a été catégorique : Emmanuel Macron n’a pas été invité, affirme-t-elle. Il faut dire que cette décision a été prise par consensus comme toutes les décisions des BRICS. Cependant, il faut souligner que le président russe n’est pas étranger à la non-invitation d’Emmanuel Macron. Récemment, le Kremlin jugeait qu’une telle invitation serait « inappropriée », étant donné la position de la France vis-à-vis de la guerre en Ukraine et son appartenance à l’OTAN. Emmanuel Macron n’a donc pas réussi à convaincre sur le nécessité de « rejeter une logique de bloc à bloc ». Il perd ainsi une nouvelle bataille face à Vladimir Poutine.
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