Ce jeudi 11 décembre 2025, le tribunal des affaires économiques de Nanterre a prononcé la liquidation judiciaire du groupe d’électroménager Brandt. Cette décision marque la fin de l’une des dernières grandes entreprises françaises du secteur, mettant ainsi en danger environ 700 emplois.
Cette annonce a provoqué un choc au sein des salariés et des élus locaux, notamment en raison du contexte de la période des fêtes de fin d’année. François Bonneau, président de la région Centre-Val de Loire, a réagi dans une déclaration à l’AFP en qualifiant cette décision de « terrible nouvelle » et de « coup dur pour l’industrie française ».
Le groupe Brandt, propriété du groupe algérien Cevital depuis 2014, traversait une période de grandes difficultés financières. Avec un chiffre d’affaires de 260 millions d’euros, l’entreprise a subi les conséquences d’une crise persistante dans le secteur de l’électroménager, aggravée par un recul des ventes de 3,9 % en 2024, après déjà une baisse en 2023.
Malgré le placement en redressement judiciaire début octobre 2025, la situation n’a pas pu être redressée. Le gouvernement, soutenu par les élus locaux, avait présenté un projet de reprise sous forme de société coopérative et participative (Scop), qui aurait permis de sauver environ 300 emplois et de maintenir les deux usines de Brandt situées dans le Loiret et le Loir-et-Cher.
Difficultés de reprise et liquidation judiciaire de Brandt
Le ministre délégué à l’Industrie, Sébastien Martin, avait souligné que ce projet de reprise représentait une opportunité pour préserver un savoir-faire français important. À cet égard, le gouvernement a annoncé un soutien financier de 5 millions d’euros, tandis que la région Centre-Val de Loire et la métropole d’Orléans s’étaient également engagées à apporter leur soutien, pour un total d’environ 20 millions d’euros. Cependant, malgré ces efforts, la liquidation judiciaire a été prononcée, mettant fin à toutes les tentatives de sauvetage.
La liquidation entraîne la disparition de la marque Brandt, ainsi que de trois autres marques françaises d’électroménager : Vedette, Sauter et De Dietrich. En plus de ses deux usines en France, Brandt possédait un centre de service après-vente à Saint-Ouen-L’Aumône (Val-d’Oise) et un siège social à Rueil-Malmaison (Hauts-de-Seine). Cette décision judiciaire a des conséquences profondes pour le secteur de l’électroménager en France et pour les employés du groupe, dont l’avenir reste incertain. Les syndicats et les élus continuent de déplorer la disparition de ce fleuron industriel français. Il faut dire que ces derniers temps plusieurs usines en France risquent le même sort dans un climat économique morose.








