Le prix du beurre a presque doublé en un an, atteignant plus de 7 200 euros la tonne, un niveau record. Cette hausse des prix, qui a fait grimper le coût des produits de consommation courante comme les galettes bretonnes, est due à une pénurie mondiale de lait, liée à une baisse de production. Cette situation impacte les producteurs, notamment dans l’industrie des biscuits et gâteaux, et soulève des inquiétudes sur la viabilité économique de certaines entreprises.
Le beurre, ingrédient clé de nombreuses recettes, a vu son prix exploser ces dernières années. En l’espace de cinq ans, son prix est passé de 3 000 euros à plus de 7 200 euros la tonne. Cette flambée des prix résulte principalement d’une pénurie mondiale de lait, qui a conduit à une réduction de la production, notamment en Europe et aux États-Unis. L’approvisionnement en lait, matière première essentielle pour la fabrication du beurre, a diminué, ce qui a entraîné une hausse des coûts de production.
L’impact sur l’industrie des biscuits et gâteaux
L’une des industries les plus touchées par cette hausse des prix est celle des biscuits et gâteaux. Les biscuiteries artisanales, comme la Biscuiterie des Iles située à Belle-Isle-en-Terre, dans les Côtes-d’Armor, dépendent largement du beurre pour produire leurs produits, notamment les célèbres galettes bretonnes. Selon Julien Le Goff, co-gérant de la biscuiterie, bien qu’ils aient augmenté le prix de leurs galettes pour compenser cette hausse, il est hors de question de modifier la recette en remplaçant le beurre par de la margarine ou des matières végétales, explique-t-il à Capital.
Le coût du beurre pèse lourdement sur les marges des entreprises, qui, face à la hausse des prix des matières premières, sont contraintes de répercuter cette augmentation sur le prix final des produits. Pour les consommateurs, cela se traduit par une augmentation des prix des biscuits et gâteaux. En moyenne, les Français consacrent 137 euros par an à la consommation de biscuits et de gâteaux, et malgré cette hausse, les ventes en grande distribution ont diminué de 1,5% par rapport à l’année précédente.
Outre le beurre, les autres produits concernés par la hausse
Cette situation ne se limite pas au beurre. Le prix des œufs et d’autres matières premières utilisées dans la fabrication des biscuits et gâteaux connaît également une hausse importante, selon Christian Astruc, président du syndicat des biscuits, gâteaux et panifications de France. Ces hausses successives des prix des matières premières mettent une pression supplémentaire sur les producteurs et pourraient entraîner de nouvelles augmentations des prix à la consommation dans les mois à venir.
Le beurre, aliment de base dans de nombreux foyers, a vu son prix grimper en flèche, et cette tendance risque de perdurer en raison de la pénurie de lait. Les entreprises de biscuits et gâteaux, tout comme les consommateurs, doivent faire face à des prix de plus en plus élevés, ce qui pourrait affecter la rentabilité des producteurs et le pouvoir d’achat des Français. Si la situation ne s’améliore pas, les consommateurs devront s’attendre à d’autres hausses de prix dans un secteur déjà fragilisé.