Apr\u00e8s une accalmie relative ces derniers mois, l’inflation <\/strong>a de nouveau pris de l’ampleur en Belgique <\/strong>en octobre, atteignant 3,2 % contre 3,06 % en septembre, selon les derniers chiffres de Statbel, l’office belge des statistiques. Cette reprise touche de nombreux secteurs de consommation, impactant notamment les prix du pain<\/strong>, de la viande<\/strong>, des v\u00eatements et des services tels que les restaurants<\/strong>. Cette tendance laisse pr\u00e9sager un contexte \u00e9conomique tendu pour les mois \u00e0 venir.<\/p>\n
Le Bureau du Plan pr\u00e9voit une inflation annuelle moyenne de 3,1 % pour 2024<\/strong>, contre 4,06 % en 2023 et 9,59 % en 2022<\/strong>, ann\u00e9e particuli\u00e8rement marqu\u00e9e par la flamb\u00e9e des prix \u00e9nerg\u00e9tiques<\/strong>. Toutefois, la baisse de l’inflation sous-jacente<\/strong>, qui exclut l’\u00e9nergie et les produits alimentaires non transform\u00e9s, pourrait annoncer un retour progressif \u00e0 la stabilit\u00e9<\/strong>.<\/p>\n
En octobre, plusieurs postes de consommation ont enregistr\u00e9 des hausses marqu\u00e9es<\/strong>. Les loyers priv\u00e9s<\/strong>, les carburants<\/strong>, les c\u00e9r\u00e9ales<\/strong> et les produits de boulangerie<\/strong> se trouvent en t\u00eate de liste. Les prix des loisirs et des services r\u00e9cr\u00e9atifs<\/strong> n’ont pas \u00e9chapp\u00e9 \u00e0 cette tendance, de m\u00eame que les v\u00eatements<\/strong>, la viande<\/strong> et les repas pris en ext\u00e9rieur<\/strong>, comme le rapportent les donn\u00e9es de Statbel<\/a>.<\/p>\n
En octobre, l’inflation de l’\u00e9nergie est remont\u00e9e \u00e0 7,26 %, contre 6,72 % le mois pr\u00e9c\u00e9dent<\/strong>. Sur une ann\u00e9e, l’inflation du gaz<\/strong> naturel affiche un chiffre impressionnant de 125,4 %<\/strong>, tandis que celle de l’\u00e9lectricit\u00e9 se situe \u00e0 13,7 %<\/strong>. Cette situation, caus\u00e9e en partie par l’\u00e9puisement de l’impact des forfaits de base sur l’\u00e9nergie, devrait se poursuivre jusqu’en f\u00e9vrier prochain.<\/p>\n
Pour les produits alimentaires<\/strong>, l’inflation mensuelle a \u00e9galement progress\u00e9 de 0,8 %<\/strong>. La hausse continue des prix des aliments de base repr\u00e9sente un enjeu central pour le pouvoir d’achat des m\u00e9nages belges. Le chef \u00e9conomiste de CBC, Bernard Keppenne, rel\u00e8ve ainsi que l’inflation sous-jacente<\/strong>, calcul\u00e9e sans tenir compte de l’\u00e9nergie et des produits alimentaires non transform\u00e9s, atteint 3,01 % en octobre<\/strong>, contre 2,8 % en septembre<\/strong>. Ce chiffre, utilis\u00e9 comme r\u00e9f\u00e9rence par la Banque centrale europ\u00e9enne (BCE) pour ajuster sa politique mon\u00e9taire, d\u00e9montre la persistance d’une inflation significative, m\u00eame hors \u00e9nergie.<\/p>\n
L’\u00e9volution de l’inflation en Belgique pourrait aussi avoir des r\u00e9percussions importantes sur les salaires<\/strong> dans les ann\u00e9es \u00e0 venir. Une indexation salariale est d\u00e9j\u00e0 programm\u00e9e pour 2025<\/strong><\/a>, une mesure qui pourrait soutenir le pouvoir d’achat des travailleurs, mais pourrait aussi contribuer \u00e0 alimenter la spirale inflationniste en augmentant les co\u00fbts pour les entreprises<\/strong>.<\/p>\n