Le parti \u00e9cologiste Groen<\/strong> a r\u00e9cemment propos\u00e9 de financer les d\u00e9penses militaires belges en instaurant une taxe sur les millionnaires<\/strong>. Cette initiative intervient dans un contexte de pressions budg\u00e9taires accumul\u00e9es et d’exigences de l’OTAN en mati\u00e8re de d\u00e9penses de d\u00e9fense. <\/p>\n\n\n\n
Le gouvernement f\u00e9d\u00e9ral est actuellement confront\u00e9 \u00e0 la difficult\u00e9 de d\u00e9gager les ressources n\u00e9cessaires pour atteindre l’objectif de 2 % du PIB consacr\u00e9 \u00e0 la d\u00e9fense. Cette proposition soul\u00e8ve un d\u00e9bat sur les priorit\u00e9s budg\u00e9taires et la r\u00e9partition de la charge fiscale en Belgique.<\/p>\n\n\n\n
Lors d’un congr\u00e8s organis\u00e9 samedi 22 mars \u00e0 Bruxelles, Groen a d\u00e9voil\u00e9 son intention de taxer les citoyens disposant d’un patrimoine sup\u00e9rieur \u00e0 un million d’euros, hors r\u00e9sidence principale. Cette mesure permet, selon le parti, de r\u00e9colter 8 milliards d’euros par an, une somme jug\u00e9e suffisante pour couvrir les besoins li\u00e9s \u00e0 la mont\u00e9e en puissance de la d\u00e9fense belge<\/a>.<\/p>\n\n\n\n
Le parti \u00e9cologiste souligne que cette nouvelle taxe<\/a> permettra \u00e9galement de corriger les in\u00e9galit\u00e9s en demandant un effort plus important aux contribuables les plus fortun\u00e9s. Selon J\u00e9r\u00e9mie Vaneeckhout, copr\u00e9sident de Groen, il s’agit d’\u00ab une mesure juste dans un pays o\u00f9 la richesse est tr\u00e8s concentr\u00e9e \u00bb. La Belgique figure parmi les pays europ\u00e9ens ayant l’un des taux de taxation du capital les plus bas, ce qui renforce la l\u00e9gitimit\u00e9 d’une telle mesure selon les d\u00e9fenseurs du projet.<\/p>\n\n\n\n
La proposition de Groen intervient dans un climat politique pr\u00e9\u00e9lectoral, \u00e0 quelques mois des \u00e9lections l\u00e9gislatives et r\u00e9gionales de juin 2025. L’initiative a imm\u00e9diatement suscit\u00e9 des r\u00e9actions contrast\u00e9es parmi les autres partis. Les formations lib\u00e9rales, notamment l’Open VLD et le MR, s’opposent \u00e0 toute forme de taxation du capital, qu’elles consid\u00e8rent comme un frein \u00e0 l’investissement et \u00e0 l’attractivit\u00e9 \u00e9conomique du pays.<\/p>\n\n\n\n
\u00c0 l’inverse, Ecolo, partenaire francophone de Groen, a exprim\u00e9 son soutien \u00e0 cette mesure, en soulignant la n\u00e9cessit\u00e9 de diversifier les sources de financement de la d\u00e9fense. La gauche, \u00e0 travers le Parti du Travail de Belgique (PTB), a salu\u00e9 l’id\u00e9e, mais juge la somme annonc\u00e9e insuffisante pour transformer le mod\u00e8le fiscal belge. Le PS, quant \u00e0 lui, reste plus prudent, \u00e9voquant la n\u00e9cessit\u00e9 d’une analyse approfondie des effets \u00e9conomiques d’une telle fiscalit\u00e9.<\/p>\n\n\n\n
Sur le plan \u00e9conomique, plusieurs experts fiscaux int\u00e9gr\u00e9s par Le Soir<\/em> <\/a>ont mis en garde contre les risques de d\u00e9localisation de capitaux et les effets potentiels sur la confiance des investisseurs. Isabelle Marchal, \u00e9conomiste \u00e0 l’Universit\u00e9 de Namur, rappelle que \u00ab la Belgique ne peut pas agir seule sur la fiscalit\u00e9 des grandes fortunes sans coordination europ\u00e9enne, au risque de p\u00e9naliser son \u00e9conomie \u00bb.<\/p>\n\n\n\n